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CAPRICORN ONE

mardi 26 juin 2001, par von Bek

Peter HYAMS (1943-)

Etats-Unis, 1978

Elliott Gould, James Brolin, Sam Waterston, O. J. Simpson, Hal Holbrook, Telly Savalas

Capricorn One est-il un film de science-fiction ? Car après tout, l’intrigue repose sur une mystification et se déroule comme un thriller, mais au départ il y a bel et bien uchronie. Dans les année 70 - vous ne pouvez pas vous tromper, c’est inscrit dans chaque costume, décor, voiture et manière de tourner de ce film, jusque dans la coiffure d’O. J. Simpson - la NASA a poursuivi sa course aux étoiles et entreprend un vol habité vers la planète Mars : c’est le programme Capricorn. Mais pour l’administration spatiale américaine, l’échec n’est pas permis et causerait la mort de l’institution et la faillite de ses sous-traitants... une hypothèse réutilisée depuis par Stephen Baxter dans son livre Voyage !

Lorsqu’il apprend, à quelques jours, du lancement que le système de survie est défaillant et qu’il ne peut être remplacé rapidement, le docteur Kelloway et quelques huiles du monde industriel et gouvernemental organisent l’évacuation des trois astronautes - Brubaker, Willis et Walker - au dernier moment et les expédient dans une ancienne base militaire du Texas afin d’y simuler les retransmissions vidéo et radio prévues à partir d’un plateau reconstituant la planète Mars. Les choses se gâtent quand un journaliste au nez creux tombe sur des indices et quand la capsule se désintègre lors de la rentrée dans l’atmosphère terrestre. Officiellement, l’équipage est mort. Dès lors, les trois astronautes craignent pour leurs vies.

Capricorn One se veut bien davantage film à suspens que film de S.F., cette dimension est d’ailleurs négligée. En effet, le voyage vers Mars par exemple ne fait l’objet d’aucun développement, pas plus que le séjour sur la planète rouge. Au total, l’expédition ne dure que quelques mois, ce qui est tout à fait irréaliste dans le contexte de la technologie spatiale des années 70 et ne fait l’objet d’aucune explication. Par contre, le film joue sur la paranoïa classique du complot institutionnel selon lequel le gouvernement ou les pouvoirs financiers mentent au citoyen et sont prêts à tout pour parvenir à leur fin. Extrapolée au maximum, cette paranoïa débouche sur les intrigues des X-Files et autres délires tels que la Base 51, mais elle n’en est pas moins réelle puisque des militants d’extrême gauche l’avait déjà développée lors de l’alunissage d’Apollo XI en 1969. Que Capricorn One soit un film de S.F. peut faire l’objet d’arguties infinies tant sont ténus les liens à la S.F. : un voyage de la NASA vers Mars et d’un réalisateur, Peter Hyams, qui depuis lors fait partie des représentants hollywoodiens du genre avec Outland, 2010 : l’année du premier contact, Relic et La fin des temps.

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