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PIRATES DES CARAÏBES, JUSQU’AU BOUT DU MONDE
samedi 28 juillet 2007, par
Gore VERBINSKI (1964-)
Etats-Unis, 2007, Pirates of Caribbean : At World’s End
Johnny Depp, Orlando Bloom, Keira Knightley, Jack Davenport, Kevin McNally, Bill Nighy, Geoffrey Rush
Les ennuis du 3e volet de Pirates des Caraïbes commencent dans le 2e quand le capitaine Barbossa, mort dans la malédiction du Black Pearl, opère un retour aussi inexpliqué qu’inexplicable, au terme d’une course poursuite sans queue ni tête mais après un coeur, celui du capitaine Davy Jones. La fin de la trilogie allait avoir beaucoup de choses à faire, quoique peu originales : sauver les gentils, défaire les méchants, célébrer un mariage (mais lequel ?). Tout cela demande du temps et explique les 18 minutes supplémentaires de ce 3e Pirates sur le 2e épisode, mais n’explique pas les 150 minutes de ce dernier.
Il fallait donc d’abord récupérer Jack Sparrow dans les limbes afin de réunir le tribunal des 9... non 7 grands capitaines des pirates. Un petit passage par Singapour ouvre l’odyssée avant de se retrouver dans la baie des naufrages pour décider d’une stratégie contre Davy Jones que contrôle le représentant de la Compagnie des Indes et livrer le combat final.
Pirates des Caraïbes jusqu’au bout du monde apparaît ainsi bien plus simple qu’il ne l’est réellement. Car entre Singapour et l’affrontement règne la plus grande confusion et les trahisons se multiplient au point que Ganelon et Judas y perdraient leur latin et leur araméen respectifs. Et l’on retombe dans le travers de Pirates des Caraïbes, le coffre du mort et les errements d’un scénario dépourvu de sens et de logique pour ne pas dire de scénario.
Mais, alors que le deuxième film n’apportait pas grand chose, le troisième se révèle trop riche et abonde en nouveautés dont on se demande d’où elles sortent, risquant de noyer un spectateur occupé à démêler l’échevau des trahisons. A un tribunal des 7 chefs pirates sortis des flots entre deux films s’ajoute un code épais que garde un Keith Richards particulièrement jouissif et un roi des pirates . Autant dire que pour des hors-la-loi, la confrérie pirates apparaît bien codifiée. Sorti de nulle part, le personnage de Calypso ne sert à rien en définitive.
En dépit d’images fantastiques, la déception risque d’être aussi intense qu’auparavant n’eussent été une séquence dans les limbes dignes d’Alice au pays des Merveilles avec un Jack Sparrow complètement schizophrène et une fin qui sort pour une fois des règles .