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SLEEPY HOLLOW, LA LEGENDE DU CAVALIER SANS TÊTE
samedi 18 octobre 2008, par
Tim BURTON (1958-)
Etats-Unis, 1999, Sleepy Hollow
Johnny Depp, Christina Ricci, Miranda Richardson, Christopher Walken
Méconnue en Europe, « La légende de Sleepy Hollow » doit pourtant être de toutes les nouvelles de Washington Irving, avec « Rip van Winkle », [1] celle qui a fait l’objet du plus grand nombre d’adaptations cinématographiques ou télévisées, et ce dès 1908. En 1999, trois d’entre elles sont réalisées, mais seule celle de Tim Burton est destinée au grand écran.
Digne héritier du siècle des lumières et partisan convaincu des méthodes scientifiques alors balbutiantes, l’inspecteur Ichabod Crane se voit confier une enquête sur 3 meurtres par décapitation survenus à Sleepy Hollow, village reculé et peuplé de colons d’origine hollandaise. A son arrivée, l’inspecteur Crane découvre avec stupéfaction et scepticisme que les habitants attribuent les meurtres à un cavalier sans-tête, fantôme d’un mercenaire hessois de la guerre d’indépendance. Très rapidement, le rationalisme de l’inspecteur se heurte à la dure réalité : il y a bien un cavalier sans tête à Sleepy Hollow !
Le talent de Tim Burton a su donner toute sa mesure dans Sleepy Hollow. Le réalisateur offre à un scénario parfaitement structuré, une vision fantastique et esthétique des plus réussies grâce à son soin du décor, tout en opposant rationalisme scientifique et occultisme mais sans dénigrer excessivement le premier ni porter au pinacle le deuxième. Par là même, il parvient à rendre magnifiquement l’esprit dualiste de l’époque romantique.
En passant, il rend hommage au cinéma d’horreur des premiers âges fortement marqué par le gothique, notamment dans un combat final qui n’est pas sans évoquer le Frankenstein de James Whale.
A noter cependant que Tim Burton va chercher les causes du rationalisme d’Ichabod dans des inhibitions infantiles résultant des sévices paternels. Une thématique que l’on retrouvera dans Charlie et la chocolaterie.
[1] Elles appartiennent au même recueil, le Livre de croquis de Geoffrey Crayon
Messages
1. SLEEPY HOLLOW, LA LEGENDE DU CAVALIER SANS TÊTE, 31 décembre 2008, 13:02, par dasola
Bonjour, cette adaptation est la seule que je connaisse. Très beau film gothique qui fait peur. Burton est à l’aise dans cet univers. Bonne journée.
Voir en ligne : http://dasola.canalblog.com