Accueil > CINECSTASY > T > TYCUS, LA DERNIERE METEORITE

TYCUS, LA DERNIERE METEORITE

Global Killer

samedi 21 juillet 2007, par Maestro

John PUTCH (1961-)

Etats-Unis, 1998, Tycus

Dennis Hopper, Finnola Hughes, Peter Onorati, Chik Vennera

Vous ne connaissiez pas Tycus ? Rassurez-vous, vous n’avez rien perdu ! Voilà en effet un film à petit budget (les effets spéciaux sont de transparentes images de synthèse), sorti directement en vidéo, tentant de surfer sur la vague des productions de plus grande envergure comme Armageddon et Deep Impact, qui, déjà, n’étaient guère des chef d’oeuvres. Le film commence en effet par un flash back, partant d’un avenir post-apocalyptique dans lequel l’humanité semble toutefois avoir eu beaucoup de facilité à reconstruire un monde en harmonie avec la nature...

Passées quelques images d’une catastrophe spatiale, la chute d’un grand nombre de météores d’envergure sur des métropoles majeures (images réutilisées à la fin du métrage, économies obligent !), on assiste à l’enquête ratée de deux journalistes désireux de mettre à jour de curieux agissements de l’armée en rapport avec l’armement nucléaire. Il faut dire que les appareils photographiques qu’ils utilisent sont tellement gros qu’on se demande comment ils n’ont pas été repérés plus tôt ! Cinq ans plus tard, l’un d’eux, Jake Lowe, est contacté par son ancien coéquipier, qu’il croyait disparu, afin de reprendre le fil de l’enquête. Inutilement et faussement complexe, cette première partie apparaît bien poussive, et le cœur de l’histoire, la menace d’une comète sur la Terre, est maladroitement révélé. Mais le pire est à venir : partant à l’aventure, Lowe s’introduit naïvement dans une propriété militaire, sans même chercher à se dissimuler ! Quant à la façon de se débarrasser de lui, elle est constamment d’un total amateurisme ! Il finit en tout cas par découvrir une véritable cité souterraine, conçue pour sauver une petite fraction de l’humanité de la catastrophe. Après une série de rebondissements, il est finalement accepté dans la communauté, et va tout faire pour ramener sa femme avec lui...

Mal joué, avec des dialogues creux dignes de propos de café du commerce, et imprégnés d’esprit beauf étatsunien, Tycus est tout sauf crédible, avec qui plus est des décors en carton pâte ; les couloirs en fausse pierre sont une merveille, et la salle de mise à feu du missile n’isole absolument pas les ingénieurs des réacteurs ! Comment se fait-il que Tycus soit tantôt une comète, tantôt un astéroïde ? Pour quelle raison la femme de Lowe attend-elle qu’il soit parti, peut-être sans espoir de retour, pour lui annoncer par téléphone une grossesse dont elle était déjà au courant ? Pourquoi le missile n’a-t-il pas été prévu pour exploser sur la comète ? Comment le scientifique Crawford est-il parvenu à bâtir son arche de Noé des temps modernes sans aucune fuite dix années durant ? Pourquoi le second de Crawford désire-t-il subitement plus de places que prévues initialement pour sa famille ? Voilà quelques uns des exemples des incohérences dont le film est bourré ! Même les clichés de la mort absurde du meilleur ami de Lowe, séquence émotion obligée, et celle du sacrifice inutile et stupide du vétéran militaire, ne nous sont pas épargnés. Seule la problématique sous jacente est intéressante : comment résoudre le dilemme consistant à sauver une partie seulement de l’espèce humaine d’une catastrophe complète ? Mais elle est si rapidement survolée qu’elle en devient simple prétexte à quelques scènes d’action permises par la musculature de l’interprète de Lowe. Le parfait exemple du navet chimiquement pur !

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d'indiquer ci-dessous l'identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n'êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions'inscriremot de passe oublié ?