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CATWOMAN

vendredi 1er octobre 2004, par von Bek

PITOF (1957-)

Etats-Unis, 2004

Halle Berry, Sharon Stone, Lambert Wilson, Benjamin Bratt, Peter Wingfield

Entrez dans le cinéma et sortez votre porte-monnaie, oubliez Michelle Pfeiffer, formidable en catwoman à l’âme torturée, et son apparition dans Batman, le défi (Tim Burton, 1992) et par la même occasion oubliez que Catwoman appartient à l’univers noir du chiroptère justicier, tout droit sorti de l’imagination de Bob Kane. Même si vous vous dites que les yeux clairs de cette première Catwoman avaient un nous savons tous quoi de félin. Oubliez, sinon vous serez encore plus déçus. A la place croisez le regard de Halle Berry sur une des affiches publicitaires du cinéma, dites vous qu’elle a décidément de beaux yeux aussi félins que ceux d’une biche, approchez vous du guichet et allez voir un autre film, ils ne manquent pas en ce mois de septembre 2004.

Patience Philips est une artiste, pas très à l’aise dans sa peau, qui travaille au département publicité des cosmétiques Hedare lesquels se préparent à mettre en vente leur toute nouvelle gamme Beau Line™ . (à ce sujet, j’aimerai glisser un mot aux responsables des doublages qui ne nous lisent pas : serait-il possible d’éviter que les VF prononcent les mots anglais à la française, parce que Beau-Line, ça fait un peu Pauline et commercialement ça ne fait pas un carton...) Après une dure journée durant laquelle elle fait la connaissance d’un chat et d’un policier, elle se rend le soir aux laboratoires de la société pour rendre son travail mais découvre que Beau-Line souffre de graves défauts de conception. Et la curiosité tua le chat.... Réincarnation de l’esprit de la déesse égyptienne Bastet, Patience devient chatte humaine, dotée de sens et de réflexes félins ainsi que d’une certaine indépendance. Quelque peu voleuse, elle entreprend aussi de mettre un terme aux agissement du couple Hedare (Lambert Wilson & Sharon Stone).

En plus d’être légère, l’intrigue de Catwoman renvoie directement aux malversations du Joker dans Batman (Tim Burton, 1989). C’est malheureusement la seule inspiration que les concepteurs de ce film auront su y puiser. Car l’atmosphère n’y est pas : rien de sombre, rien de glauque sauf un costume aussi léger que le scénario et qui tient plus du S.M. que du rat d’hotel qu’est supposée être Selina Kyle la catwoman originelle. Evoluant dans le monde maniéré de la mode, les acteurs adoptent un ton guindé et s’il semble presque naturel chez Lambert Wilson (qui décidément depuis Matrix Reloaded a achevé sa percée outre-Atlantique), il est complétement surfait chez Sharon Stone. Halle Berry sort son épingle du jeu en réussissant à alterner la personnalité de la jeune artiste introvertie puis de la chatte qui sort ses griffes. Elle est aussi très à l’aise dans des films requiérant une certaine capacité physique (mais on le savait déjà depuis Meurs un autre jour et X-Men 1 & 2) sauf que son déhanchement tient plus du défilé de mode que de la démarche féline..

Il y a donc un problème de réalisateur, lequel semble avoir passé trop de temps dans les effets spéciaux, au point de les utiliser abondemment dans Catwoman pour figurer... les bâtiments conférant à son image une certaine platitude. Vidocq n’avait pas su convaincre tout son public, gageons que Catwoman réussira à le faire, persuadant les gens d’acheter un billet pour un autre film.

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