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L’ATTAQUE DE LA FEMME DE 50 PIEDS

Grandeur mâture

samedi 5 juillet 2008, par von Bek

Nathan HERTZ (1907-2002)

Etats-Unis, 1958, Attack of the 50 Foot Woman

Allison Hayes, William Hudson, Yvette Vickers, Roy Gordon, George Douglas

La même année où Nathan Juran réalise le 7e voyage de Sinbad, il dirige aussi sous le pseudonyme de Nathan Hertz L’attaque de la femme de 50 pieds qui devient un classique de la SF et connaît une autre adaptation télévisée et fameuse avec Darryl Hannah.

Fabuleusement riche et propriétaire d’un des plus beaux diamants du monde, Nancy Archer n’est pourtant pas une femme heureuse. En dépit de l’amour qu’elle porte à son mari, celui-ci lui préfère Honey Parker. Mme Archer noie donc son chagrin dans l’alcool, ce qui est de notoriété publique, surtout dans le petit monde de la campagne californienne. Aussi personne ne la croit lorsqu’elle affirme un soir avoir eu un accident à cause d’un satellite et d’un géant. Son mari, qui n’aspire qu’à se débarrasser d’elle sur les incitations de sa maîtresse, feint un instant de la croire et l’accompagne pour retrouver le satellite. Ce qui ne manque pas d’arriver à sa grande surprise. Y voyant une chance de retrouver sa liberté, il se sauve et abandonne sa femme, mais, loin de disparaître, celle-ci réintègre le domicile conjugal. Néanmoins quelques petits changements ne vont pas tarder à se révéler...

L’attaque est un étrange mariage entre le film noir - le mari se prépare à tuer sa femme - et la science-fiction, dans lequel aucun des deux genres ne prend le pas sur l’autre. D’une part, le mari ne manifeste que des velléités meurtrières ; d’autre-part l’extra-terrestre responsable de la mutation semble motivé par le diamant et disparaît une fois son envie satisfaite.

Long d’à peine 65 minutes, le film de Hertz n’a bénéficié que d’un investissement limité à une époque où les effets spéciaux l’étaient encore plus. Autant dire que les trucages ne sont guère discrets. Pas plus que le film n’est logique car on se demande encore comment une femme de 15 mètres tient dans une chambre à coucher. En revanche, et de manière on ne peut plus logique, les vêtements de madame ont grandi avec elle, mais ça c’est l’effet magique de la pudeur.

A coup sûr les spectateurs du XXIe siècle trouveront donc ce film très vieillot et dans le meilleurs des cas disposant d’un charme suranné. A noter que l’affiche originale tient de la publicité mensongère en montrant la femme géante occupée à dévaster une autoroute. Sans doute pour des raisons budgétaires, l’action ne quitte pas la cambrousse.

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