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LE FANTÔME DE BARBE-NOIRE

Ze course de Blackbeard

samedi 22 décembre 2007, par von Bek

Robert STEVENSON (1905-1986)

Etats-Unis, 1968, Blackbeard’s Ghost

Peter Ustinov, Dean Jones, Suzanne Pleshette

Disneyland ayant ouvert sa nouvelle attraction, Pirates des Caraïbes, en 1967, les studios Disney ne pouvaient pas faire moins que réaliser un film de pirates. Les moyens financiers ne permettaient cependant pas alors de tourner un tel film, aussi les studios recoururent-ils au fantastique, plaçant l’histoire au XXe siècle. Ce fut Le fantôme de Barbe Noire. La réalisation en est confiée à Robert Stevenson, quoi de plus normal quand il s’agit de pirates ?

Nouvellement recruté comme entraîneur de l’équipe d’athlétisme de Godolphin College, Steve Walker (Dean Jones) fait la connaissance de Jo Anne Baker, professeur de psychologie, alors plus occupée à animer une vente aux enchères dont les profits sont destinés à sauver des griffes d’un aigrefin peu scrupuleux, une auberge et ses occupantes, les arrières-arrières-petites-filles du pirate Edward Teach, alias Barbe Noire. Au cours de la nuit, Steve invoque malencontreusement à l’aide d’un vieux manuscrit le fantôme du pirate, maudit pour avoir dénoncé sa femme comme sorcière. Il doit dès lors faire avec la présence du spectre qu’il est le seul à voir et entendre. Or celui-ci, pirate de son état, s’avère quelque peu caractériel et peu respectueux des forces de l’ordre. Mais quand il s’agit de faire une bonne action pour sauver ses descendantes et son repos éternel, Barbe Noire est prêt à agir, même si ses initiatives échappent au contrôle de l’entraîneur et bafouent l’éthique sportive de ce dernier.

Amusant par la naïveté gentille de son histoire, Le fantôme de Barbe Noire bénéficie du talent de Peter Ustinov qui s’en donne à coeur-joie dans son rôle de pirate sur le chemin de la repentance, tandis que les rôles de la charmante Suzanne Pleshette et de Dean Jones jettent un soupçon de romance sur ce qui est avant tout un film comique. Restant très moralement correct, comme le veut la politique de la maison Disney, le film est très sympathique à regarder et incarne parfaitement l’esprit familial des studios à l’époque.

Assurément, il constitue, quatre ans après Mary Poppins, une réussite de plus, quoique de moindre importance et méconnue, dans la fructueuse collaboration entre Walt Disney et Robert Stevenson qui compte la même année Un amour de coccinelle, avec le même Dean Jones.

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