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Fondation
Fondez pour Fondation
samedi 5 janvier 2008, par
Isaac ASIMOV (1920-1992)
Etats-Unis, 1951-1986
1. Fondation, (Foundation, 1951)
2. Fondation et Empire, (Foundation and Empire, 1952)
3. Seconde Fondation, (Second Foundation, 1953)
4. Fondation foudroyée, (Foundation’s Edge, 1982)
5. Terre et Fondation, (Foundation and Earth, 1986)
Comme le Guide galactique, le cycle de Fondation est une trilogie en cinq tomes. De la même manière que Douglas Adams, Isaac Asimov ne pensait sans doute pas aller si loin dans le développement de son concept. Mais la comparaison s’arrête là.
Pour commencer, un homme, Hari Seldon, pose les bases de la psychohistoire, science sociale permettant de prévoir l’avenir des masses. Il découvre ainsi que l’humanité, qui s’est alors installée sur de nombreuses planètes, court à sa perte et il décide de mettre en place le plan qui porte son nom pour la sauver, le tout en un millénaire. La principale mesure de ce plan est la création de Fondation, une planète d’où est sensée renaître la République. C’est l’évolution de cette Fondation, que nous suivons au fil des textes d’Asimov, à travers les yeux d’individus qui prendront part qui à la poursuite qui à la destruction du plan Seldon.
Le premier tome (Fondation, 1951) est un recueil de nouvelles dont l’intrigue porte sur chacun des virages à 180 degrés pris par le plan Seldon. Puis, les textes s’étoffent de plus en plus, jusqu’à occuper deux tomes pour la dernière histoire (Terre et Fondation, 1986), qui se déroule après que le plan a reçu le coup de grâce.
Lire l’ensemble d’un coup est un ravissement à divers niveaux : il contient de la politique, de l’humour, de la poésie et une bonne dose de jus de crâne (les rebondissements sont parfois tordus mais toujours logiques et machiavéliques). Si le premier tome est plutôt orienté science-fiction, le fantastique ne tarde pas à apparaître avec des personnages télépathes, dont le premier est le Mulet, remarquable figure tragique (Fondation et empire, 1952) . Par une pirouette magistrale, les robots chers à Asimov viennent même boucler le cycle.
Dans les deux derniers tomes (Fondation foudroyée (1982) et Terre et Fondation), écrits longtemps après les trois autres, la technologie effectue également un formidable bond en avant, avec notamment la relation symbiotique d’un pilote avec l’ordinateur de son vaisseau. Une vision époustouflante, préfigurant la réalité virtuelle et qui excuse les nombreuses bandes perforées éjectées par le Multivac et ses rejetons.