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HELLPHONE
Highway to Cell
samedi 24 mai 2008, par
James HUTH
France, 2007
Jean-Baptiste Maunier, Jennifer Decker, Benjamin Jungers
Pour séduire la belle Angie, fraîchement débarquée des States, Sid Soupir, élève à Louis-le-Grand, achète un téléphone portable, pardon un mobile, top design. L’appareil se révèle particulièrement possessif à l’égard de Sid, qu’il venge de la moindre avanie, et complètement possédé.
Dans sa première moitié Hellphone tient davantage de la comédie et rappelle Brice de Nice, le précédent film de James Huth (hé oui, c’est de lui !). Souvent tourné la caméra penchée, il en est par moment à peine regardable, puis, il bascule dans l’horreur tout aussi délirante et ne dédaignant pas l’humour noir, jusqu’à une happy end improbable.
Au total, James Huth réalise un film branchouille et caricatural quant à ses personnages et le milieu dans lequel ils évoluent, occasion de se défouler sur l’éducation nationale, le tout sur une histoire écrite par Jean-Baptiste Andrea qui n’hésite pas à faire la pub de sa propre réalisation, Dead End (2003).
Avec Hellphone, le jeunisme fait son entrée officielle dans le film d’horreur. Huth fait appel à Bruno Salomone et à Jean Dujardin, ses vieux complices, dont le premier peut réinvestir un passage de son spectacle. Il multiplie les références publicitaires ou cinématographiques pas trop anciennes, afin que l’ado, autant lescent que rateur, puisse crânement s’exclamer, ça c’est Forrest Gump, ça c’est Le seigneur des anneaux, mais appelle son héroïne Angie et envoie un des héros au concert d’ACDC. Bref, le réalisateur racole large.