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LES AVENTURIERS DE LA 4e DIMENSION
jeudi 13 septembre 2007, par
Jonathan R. BETUEL (1949-)
Etats-Unis, 1985, My Science Project
John Stockwell, Danielle von Zerneck, Fisher Stevens, Raphael Sbarge, Dennis Hopper
Scénariste de Starfighter, Jonathan R. Betuel passe derrière la caméra pour réaliser sur son propre scénario cette aventure dans la 4e dimension, laquelle n’est pas celle de l’anormalité mais bien le temps qui va suspendre son vol.
En retard pour son projet de science, Michael Harlan fouine dans une vieille base désaffectée de l’USAAF où il dégote un drôle d’engin dont l’appétit d’énergie bouleverse l’ordre interdimensionnel. Le lycée devient alors un véritable dépotoir du temps où échoue objets et créatures les plus divers depuis un vase grec jusqu’au tyrannosaure. Il appartiendra à Michael de débrancher la machine sous peine de détruire toute réalité.
On ne s’étonnera pas faussement du flop de ces Aventuriers de la 4e dimension. Série B de SF comme les années 80 les affectionnaient, ni les effets spéciaux, ni le scénario n’étaient assez travaillés pour rivaliser avec les productions de l’été : la Mustang de Harlan faisant la course avec le courant électrique pouvait-elle rivaliser avec la De Loreann à voyager dans le temps de Marty McFly, sorti un mois avant sur les écrans ? Assurément non, d’autant que par bien des aspects, Les aventuriers n’est qu’une pâle copie de Retour vers le futur (le héros est cancre en puissance, le lycée joue un rôle important, les voitures aussi...). En fait, Betuel a cruellement manqué d’imagination ou alors n’a pas su obtenir les mêmes moyens que Zemeckis.
Pourtant, pour cette même raison, les nostalgiques des années 80 ne manqueront pas de voir le film de Betuel qui en est un véritable stéréotype. Les personnages cotoient la caricature sans jamais sombrer dedans, en dépit du ridicule que prêtent à certains les sempiternelles évocations des séries télés. Le cadre lui-même, le lycée, en l’occurrence celui de Carson City (Arizona), est très classique. Sans oublier cet éternel esprit où la science tient de la magie. Voilà donc un film qui fleure bon ces années, sans pour autant s’enfoncer dans le chemin du ridicule que la SF a si souvent emprunter alors en voulant atteindre la 8e dimension.