Accueil > CINECSTASY > D > DRACULA, PRINCE DES TENEBRES
DRACULA, PRINCE DES TENEBRES
samedi 17 mai 2008, par
Terence FISHER (1904-1980)
Grande-Bretagne, 1966, Dracula : Prince of Darkness
Christopher Lee, Barbara Shelley, Andrew Keir, Francis, Matthews
S’inscrivant dans la prolifique famille des films de la Hammer, ce Dracula prince des ténèbres s’impose comme un des meilleurs titres, véritable classique du genre. Après que Van Helsing (alias Peter Cushing) est parvenu à détruire Dracula dans le précédent volet (Le cauchemar de Dracula en 1958), le château de ce dernier continue à terrifier les villageois des Carpathes, jusqu’aux clercs eux-mêmes. Aussi, lorsque quatre anglais se retrouvent dans la contrée afin de s’adonner aux plaisirs de l’alpinisme, ils se heurtent à une certaine méfiance, voire à de l’hostilité, à l’exception d’un moine de choc, épicurien et armé, véritable contrepoint du curé effrayé par la contagion vampirique, puisqu’il est pour sa part convaincu de la possible destruction rationnelle des vampires. En dépit de ses avertissements, les deux couples se retrouvent accueillis au château du comte par le fidèle serviteur de celui-ci. L’horreur peut alors commencer...
Les dialogues sont souvent sympathiques, amusants et pleins d’esprit, et si le scénario se révèle d’abord linéaire, genre oblige, le premier affrontement avec Dracula (totalement muet ici, le rendant d’autant plus bestial) se voit de manière plus originale suivi par la fuite du couple survivant et surtout son refuge au monastère, où Dracula les suivra... Le personnage de l’enlumineur illuminé apporte ici une vraie bouffée d’air frais. Véhiculant une indéniable part d’emphase, le métrage mise beaucoup sur l’ambiance, avec orage nocturne, musique très illustrative, ombres portées et un vent qui souffle en permanence dès que l’on se trouve à l’intérieur du château. De même, la résurrection de Dracula est plutôt réussie, compte tenu des effets spéciaux de l’époque.
Les clichés ne sont toutefois pas évités, puisque les deux femmes (dont une réincarnation de Cassandre) crient régulièrement, tandis que leurs deux époux se révèlent plus braves et directifs. Notons pour terminer que la fin de Dracula est ici relativement alternative, puisque loin des pieux dans le cœur et autres lumières du soleil, le mythique comte se voit noyé dans l’eau vive... jusqu’à la prochaine fois, tout au moins !