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CLOVERFIELD
Manhattan Enfer
samedi 16 février 2008, par
Matt REEVES (1966-)
Etats-Unis, 2008
Michael Stahl-David, Jessica Lucas, Lizzy Caplan, T. J. Miller, Mike Vogel, Odette Yustman
Cloverfield, c’est la rencontre entre le Godzilla d’Emmerich et Le projet Blair Witch. Ainsi, tout Cloverfield n’est rien d’autre que le contenu d’une cassette vidéo filmée pendant les évènements et retrouvée ensuite dans ce qui était Central Park.
Sur la cassette, les reliquats de ce qui semblent être les débuts une tendre journée pour un homme et une femme, alternent avec le film d’une soirée d’adieu à l’attention de Rob Hawkins (l’homme) organisée par son frère Jason, sa belle-soeur Lily et son meilleur ami Hud. Lequel Hud se retrouve à tenir le camescope et enregistre les évènements de la fête dont le centre devient rapidement l’idylle avortée figurant sur le début de la cassette... jusqu’au moment où l’enfer se déchaine. Sorti d’on ne sait où, un monstre gigantesque ravage Manhattan, éventrant les gratte-ciels, propulsant la tête de la statue de la liberté comme une boule de bowling. La panique monte mais l’évacuation se passe mal car la bête résiste aux armes de l’armée. Rob se met en tête de voler au secours de Bess (la femme). Hud, caméra au poing, part à sa suite.
Sans aller jusqu’à présenter Cloverfield comme un film révolutionnaire, il est impossible de nier qu’il y au départ une bonne idée, celle d’associer Godzilla et Le projet Blair Witch, qui se retrouve servie par une réalisation on ne peut plus efficace. Certaines images horribles ne sont pas sans évoquer un 11 septembre de sinistre mémoire.
Ecartant tout héroïsme démesuré, le film de Matt Reeves met en scène des personnages anodins avec leurs peurs et leur incompréhension d’une situation cauchemardesque qui deviennent le centre de l’attention du spectateur et autour desquels tourne une bête qui n’a absolument rien contre eux en particulier.
Un seul défaut, comme pour Le projet Blair Witch, le style camescope-amateur peut provoquer quelques nausées...