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Le dernier jour de la création

« La science est une chose trop sérieuse pour la confier à des militaires » Georges Clemenceau (1841-1871) médecin militaire français, fusillé pendant la Commune.

samedi 10 avril 2010, par von Bek

Wolfgang JESCHKE (1936-2015)

Allemagne, 1981, Der Letzte Tag der Schöpfung

Denoël, coll. "Présence du futur", 1981, 247 p.

Alors que la guerre froide tourne à l’avantage des Soviétiques, la révélation d’une série de découvertes archéologiques vient soutenir le capitaine-commandant-amiral Francis au cours de sa carrière à la CIA : le projet chronotron a bien eu lieu ce que son assurance naturelle ne peut manquer de traduire par : il a réussi. D’où son insistance devant les savants du projet pour le mener à bien et sa confiance devant les spécialistes sélectionnés pour la mission, parmi lesquels l’astronaute Steve Stanley, lorsqu’il leur expose les objectifs à atteindre et pour lesquels la Navy et la NASA vont les larguer quelques millions d’années en arrière, à une époque où la mer Méditerranée s’est vidée de son eau, avant de les récupérer, une fois l’objectif atteint, quelques années plus tard. Malheureusement, les scientifiques du projet chronotron ne partagent pas l’optimisme scientiste de l’officier qui en dépit des remarques qui lui sont faites ne mesure aucunement les conséquences pouvant survenir de l’intrusion il y a cinq millions d’années de toute une petite armée moderne dans le bassin méditerranéen, sans compter que les même scientifiques pensent que les voyageurs ne pourront jamais revenir puisque le voyage dans le temps fonctionne grâce à une anomalie gravitationnelle qui ne se produit qu’en sens inverse de l’écoulement du temps. Mais cela, Steve Stanley et ses camarades le réaliseront rapidement à leur arrivée.

Quoique sans doute très inspiré par le contexte international de son époque, Le dernier jour de la création s’avère un récit très imaginatif et parfaitement maitrisé, même si son récit semble appeler une suite et s’achève sur une étrange note mystique. Wolfgang Jeschke offre une approche originale du paradoxe temporel sans sacrifier à son récit qui conserve une saveur digne de l’âge d’or de la SF, doublé d’une approche plus émotionnelle que philosophique sur le sens de la vie humaine et la multitude des possibles. Assurément, le roman mérite bien les prix qui l’ont récompensé outre-Rhin.

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