Accueil > CINECSTASY > R > RUNNING MAN

RUNNING MAN

mercredi 6 juin 2007, par von Bek

Paul Michael GLASER (1943-)

Etats-Unis, 1987, The Running Man

Arnold Schwarzenegger, Maria Conchita Alonso, Yaphet Kotto, Marvin J. McIntyre, Richard Dawson

Bien que Richard Bachman soit "officiellement" décédé en 1985 d’un cancer du pseudonyme, une forme rare de schizonomie, Stephen King n’a pas accepté d’apparaître sous son vrai nom au générique de cette adaptation d’un roman de 1982. Peut-être a-t-il eu raison...

Au début du XXIe siècle, l’économie mondiale en rupture de ressources s’est effondrée. La télévision, contrôlée par l’Etat, détourne la population de ses problèmes quotidiens par des jeux qui assouvissent les pulsions primitives des individus. Le Running Man, animé par Damon Killian, est de ceux-là : il oppose un condamné désarmé à des gladiateurs modernes équipés de tronçonneuse, lance-flamme ou d’arc électrique surpuissant. S’il survit le condamné se voit promettre la grâce et un séjour une île paradisiaque. Cependant, quand la télé ne suffit plus, la police n’hésite pas à recourir à la violence et la censure des médias permet de présenter les évènements sous un jour avantageux, comme Ben Richards, pilote d’hélicoptère de police, en fait l’amère expérience : son refus d’ouvrir le feu sur des manifestants désarmés lui vaut de finir en prison sous l’accusation d’avoir tiré dans la foule en dépit des ordres le lui interdisant. Avec l’aide de complices, il parvient à s’évader mais refuse d’intégrer la résistance, qui d’ailleurs se méfie de lui. Il tente de quitter le pays en se servant de Amber Mendez, une femme qui occupe l’ancien appartement de son frère. Le manque de coopération de son otage entraîne cependant son arrestation et son entrée dans le jeu du Running Man.

Le film de Paul M. Glaser, alias Starsky, est typique des films d’actions de SF des années 80, un peu chiche en moyens financiers mais largement diffusés, auxquels Terminator 2 mettra un point d’arrêt. La même année, Schwarzenegger est encore à l’affiche de Predator. Disposant d’une bonne idée à la base du scénario, quoique fonctionnant avec des schémas assez simplistes comme souvent chez les oeuvres mineures de Stephen King, le film n’a pas d’autres objectifs que de délivrer avec balourdise son message (la télévision abrutit l’esprit) tout en distrayant ses spectateurs par ses scènes d’action, lesquelles concentrent d’ailleurs, outre Schwarzenegger, ex-bodybuilder, une pléiade d’anciens sportifs reconvertis, depuis Jim Brown, ancien footballeur professionnel, jusqu’au professeur Toru Tanaka, un catcheur hawaïen, en passant par Sven-Ole Thorsen, haltérophile danois, et Jesse Ventura, un autre catcheur.

La psychologie des personnages est donc simpliste, de même que les dialogues et surtout le dénouement réduit à la mise hors-service du jeu, sans s’inquiéter des évolutions générales extérieures. Running Man n’est rien d’autre et ne prétend pas être autre chose qu’une série B amusante.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d'indiquer ci-dessous l'identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n'êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions'inscriremot de passe oublié ?