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Le messager de la planète / La cité du gouffre
jeudi 10 janvier 2008, par
José MOSELLI (1882-1940)
France, 1924 & 1935
Petite Bibliothèque Ombres, collection « Les classiques de l’utopie et de la science-fiction », 1996, 96 pages.
Si José Moselli, ancien officier de la marine marchande devenu feuilletoniste particulièrement prolixe, est surtout connu pour le roman La fin d’Illa, il est également l’auteur d’un très grand nombre de textes plus courts, dont les deux réédités ici sont parmi les meilleurs. Chacun, à sa façon, décline le thème de la rencontre d’une forme de vie autre, avec laquelle l’incommunicabilité demeure un obstacle rédhibitoire.
Dans « Le Messager de la Planète », deux scientifiques découvrent au fin fond de l’Antarctique un artéfact extra-terrestre échoué accidentellement. Les descriptions de Moselli possèdent une indéniable magie, mais hélas, les quelques échanges qui ont lieu entre l’occupant de l’engin et les deux humains tournent court du fait de la mort imprévue du premier... Avec la mort des deux explorateurs, l’appareil lui-même restera à jamais inconnu, ce qui tend à montrer que selon l’auteur, l’humanité n’est pas encore prête à recevoir les connaissances supérieures d’une espèce plus avancée, de la même manière que dans Celui qui viendra de Tancrède Vallerey.
Quant à « La Cité du Gouffre », proche du « Dans l’abîme » de Wells, il nous confronte à l’existence d’une race de créatures sous marines vivant dans les abysses, intriguée par notre existence, mais surtout responsable de nombre de naufrages : une ouverture sur une éventuelle guerre des mondes qui fait de cette nouvelle une lecture moins prenante que la précédente.