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INDIANA JONES ET LA DERNIERE CROISADE

Quête du Graal

samedi 14 juin 2008, par von Bek

Steven SPIELBERG (1946-)

Etats-Unis, 1989, Indiana Jones and The Last Crusade

Harrison Ford, Sean Connery, Alison Doody, John Rhys-Davies, Delholm Elliott, Julian Glover, Michael Byrne

Une chasse au trésor en remontant le chemin des croisades (de Venise à la Syrie) ponctuée d’embuches et d’énigmes à résoudre en concurrence avec les Nazis pour sauver le monde, avec cette fois pour enjeu le graal, la coupe mythique avec lequel le Christ célébra la Cène : avec un tel synopsis, Indiana Jones et la dernière croisade ressemble fortement aux Aventuriers de l’arche perdue, d’autant que des personnages du premier film effectuent ici leurs retours (Sallah et Marcus). Sans doute Steven Spielberg, échaudé par le demi-succès d’estime d’Indiana Jones et le temple maudit, a-t-il souhaité revenir à la recette qui lui avait tant réussi en 1981, mais n’y avait-il pas un risque de voir le film traité comme une simple répétition ou une banale suite des aventures d’un personnage désormais labelisé ? Or, il n’en est rien et ce troisième volet s’avère le plus réussi des trois, chose rare dans l’histoire des trilogies.

Cette réussite, la nouvelle quête du graal la doit essentiellement au personnage d’Henry Jones senior interprêté par Sean Connery. Sa présence apporte au film deux dimensions importantes : d’une part il procure au héros une profondeur plus importante qui lui permet d’échapper au stéréotype bondien sur lequel il est fondé (cf. la chronique des Aventuriers de l’arche perdue). Confronté à la personnalité de son père, Indiana Jones voit resurgir ce qu’il l’opposait à lui naguère - d’où le pré-générique consacré au jeune Indy, d’où des rapports familiaux parfois tendus. D’autre part, le personnage d’Henry Jones apporte aussi une dose d’humour non négligeable soit par sa maladresse ("Junior, je crois qu’ils nous ont eu" déclare-t-il hypocritement après avoir transformé en passoire l’empennage de l’avion), soit par les situations gênantes dans laquelle le père et le fils se placent mutuellement , par l’évocation de souvenirs familiaux ou par des expériences communes, involontairement partagées parfois en ce qui concerne Fraü Doktor Schneider. L’exploitation de personnages secondaires, comme Marcus Brody et Sallah très négligés dans Les aventuriers, enrichit le tout.

Les étapes de la chasse, avec leurs pièges et énigmes, étant par ailleurs bien soignées et clairement exposées, le film qui en résulte s’avère un des films de divertissement les plus réussis des vingt dernières années du XXe siècle.

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