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FORTRESS
Prison Break
mercredi 27 février 2008, par
Stuart GORDON (1947-2020)
Etats-Unis / Australie, 1993
Christophe Lambert, Kurtwood Smith, Loryn Locklin, Clifton Collins Jr, Lincoln Kilpatrick, Jeffrey Combs, Tom Towles, Vernon Wells
Dans un futur proche, la peur de la surpopulation pousse le gouvernement américain à promulguer une politique de l’enfant unique particulièrement répressive. C’est en tentant de passer la frontière que le capitaine Brennick (Christophe Lambert) et son épouse Karen (Loryn Locklyn) enceinte se font pincer et se retrouvent emprisonnés dans l’établissement pénitentiaire souterrain géant géré par la société Mentel. A l’intérieur, le directeur Poe (Kurtwood Smith) et une IA contrôlent 31 étages de cellules grâce à des implants stomacaux explosifs, des barrières laser ou le lavage de cerveaux. Il en faut plus pour retenir un ancien capitaine des bérets noirs qui entend bien arracher sa femme aux griffes du directeur qui la trouve à son goût.
Réalisé par Stuart Gordon, Fortress trahit par ses choix les orientations du cinéaste, aussi réalisateur de Re-Animator. Ainsi, le contexte politico-social, bourré de contradictions comme le contrôle des naissances mais l’interdiction de l’avortement, est-il joyeusement relégué au rang de prétexte d’un film qui se veut surtout d’action et n’hésite pas à multiplier les explosions de tripes. Le scénario n’est pas plus soigné et on est loin du plan d’évasion machiavélique de La grande évasion. Le tout baigne dans un décor plus plastique que technique mais dont l’ambition a dû engloutir une partie des 12 millions de $ du budget.
En définitive, on peine à comprendre comment Fortress peut être qualifié de major hit. Le film passe même à côté du message politique : à aucun moment, le problème de la surpopulation carcérale américaine n’est réellement abordé.