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LE DRÔLE DE NOËL DE SCROOGE
samedi 28 novembre 2009, par
Robert ZEMECKIS (1951-)
Etats-Unis, 2009, Disney’s A Christmas Carol
Jim Carrey, Gary Oldman, Colin Firth, Bob Hoskins
Poursuivant son utilisation de la captation de mouvements et de la 3D entamée avec Le pôle express en 2004, Robert Zemeckis et sa compagnie, ImageMovers, devenu Digital depuis son rachat par Disney en 2007, adapte le fameux Chant de Noël de Charles Dickens, à priori oeuvre à laquelle on ne voit pas très bien ce que vont apporter les procédés techniques de pointe.
L’histoire est archi-connue, ayant été adaptée plus de trente fois pour le cinéma ou la télévision, et très souvent en film d’animation. La compagnie Disney elle-même, qui ose s’approprier le récit de Dickens via un gérondif, a déjà réalisé en 1983 un Mickey’s Christmas Carol très réussi. Cette fois ce n’est pas l’oncle Picsou qui incarne Ebenezer Scrooge mais Jim Carrey dissimulé par l’informatique de la captation. Encore a-t-il fallu, pour exploiter au mieux les merveilles de la technologie, adopter une mise en scène qui en permette la valorisation. Tout ce qui peut donner lieu à une mise en avant de la 3D (sic) est donc appliqué : mains qui se tendent vers Scrooge, visage etc... Un peu de spectaculaire est même ajouté lors d’une mise sur orbite de Scrooge avant une chute vertigineuse vers Londres ou une course-poursuite entre l’avare et un corbillard tiré par deux chevaux infernaux. Outre que l’une et l’autre ajoute une action qui n’était pas requise par l’oeuvre originale, la seconde s’avère en plus particulièrement longuette. A cause de certaines images, il faut signaler que le récit pourrait effrayer les plus jeunes enfants.
Cependant, si la qualité demeure impressionnante, le film peine à convaincre. D’une part la captation ne permet pas de restituer la fluidité des mouvements réels sans offrir celle du dessin animé plus traditionnel ou numérique ; d’autre part l’émotion passe mal en définitive alors que justement le procédé aurait dû en favoriser la diffusion : faut-il ici en faire le reproche aux acteurs, à la captation ou simplement à une histoire qui appartient dorénavant à une autre époque ?