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L’éclat de Dieu

samedi 16 janvier 2010, par von Bek

Romain SARDOU (1974-)

France, 2004

XO Editions, 423 p.

ISBN : 2-84563-167-7

Reprenant quelques lieux et patronymes de son premier roman Pardonnez nos offenses, Romain, fils de Michel, livre avec L’éclat de Dieu un roman de la même essence que Le codex du Sinaï ou que l’infâme Da Vinci code sauf que la nullité de ce dernier n’est pas aussi l’apanage du roman de Romain.

Au XIe siècle, quelque temps après le savant Ibn Joubaïr, quatre croisés, introduits dans Jérusalem toujours aux mains des musulmans, s’enfoncent dans les souterrains de la cité en quête d’une Borne soigneusement protégée. Vingt ans ou des millénaires plus tard, le jeune Cosimo Gui regagne la Guilde des Architectes au mont ou sur la planète Tabor pour apprendre l’assassinat de son oncle Ismale alors qu’il était sur le point de se joindre au pèlerinage à destination de Jérusalem organisé par le comte Thibaud de Champagne et Hugo de Payns. La correspondance de son oncle laisse entrevoir que l’expédition a bien d’autres motifs que la piété notamment pour ses organisateurs rassemblés en une Milice du Christ pourtant infiltrée par l’agent d’un ennemi puissant, un Homme sans visage et sans main, accomplissant ses agissements sous couvert de l’Islam. En quête du traître et de la vérité, Cosimo s’introduit dans les différents convois. Dans l’un d’entre eux, la jeune irlandaise Anx dérobe un livre qui lui ouvre des portes insoupçonnées.

Que L’éclat de Dieu surfe sur les vagues du temps, son récit sautant du XIIe siècle à plusieurs millénaires plus tard sans s’interrompre réellement, n’est pas la moindre de ses particularités. Elle est en tout cas la plus intrigante, bien plus que l’utilisation des codes du genre avec son cortège d’ouvrages philosophiques ou ésotériques, ses références angéliques, démoniaques ou théologiques. A tout prendre, Romain Sardou n’a pas tant orienté son récit sur la résolution d’une énigme mais sur la résolution d’un crime. Quand l’énigme prend le pas, le récit s’alourdit de considérations métaphysiques sur la nature de la réalité et du temps.

A la fin cependant l’immuable se révèle toujours la même chose et c’est un peu agaçant sans toutefois ternir L’éclat de Dieu.

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