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DEMON HOUSE

mardi 16 avril 2002, par Le Prion Fou

Réalisateur : Jimmy KAUFMANN

Année : Etats-Unis, 1997, Night of the Demons III

Acteurs : Amelia Kinkade, Kris Holdenreid, Patricia Rodriguez, Stéphanie Bauder, Tara Slone

Il y a des films tellement mauvais qu’ils en deviennent bons. Demon House est de ceux-là, et de très, très loin. Pour l’histoire, Demon House est la traduction erronée de Night of the Demons III, c’est-à-dire le dernier opus d’une série centrée sur la présentatrice Amelia Kinkade, dans son rôle de démone en chef. A chaque épisode, une troupe de jeunes gens hydrocéphales ne trouve rien de mieux à faire que de passer la nuit d’Halloween dans un funérarium abandonné de tous depuis qu’un massacre y a eu lieu. Et devinez qui rôde par là ? Après un deuxième épisode réputé réussi, les producteurs ont éprouvé le besoin d’en lancer un troisième... Et alors là, franchement, l’esprit d’Ed Wood a dû être mis à contribution...

L’impression de se trouver face à un énorme nanar commence avec le générique, à placer parmi les plus pitoyables jamais réalisés en images de synthèse. Afin que vous ne vous aperceviez pas que l’on vous passe six fois de suite les quatre mêmes pauvres séquences, tout cela est recouvert d’images de flammes à peu près potables... Si seulement la musique du générique, au lieu d’être flippante, n’évoquait plutôt... les accords de guitare très seventies de Starsky & Hutch.

Charitablement, on se dit qu’il ne s’agissait que d’un manque de fonds en fin de montage, et on passe à la suite... Mais sans prévenir, dès la première scène après le générique, voilà que Demon House atteint le score le plus élevé sur l’échelle du facteur poil ! (Pour ceux qui ne connaissent pas le facteur poil, il s’agit d’un coefficient calculé sur la base du temps qu’il faut à l’actrice principale pour se foutre à poil. En général, moins ça prend de temps, plus le film est mauvais...) En effet, non seulement l’actrice principale, mais aussi sa meilleure amie commencent le film toutes nues !

A ce stade-là, impossible de ne pas comprendre que l’on se trouve en face d’un chef-d’œuvre - et seulement huit minutes se sont écoulées.

Suivent un festival de réjouissances : un concours de " ta mère " entre jeunes voyous décérébrés ; un type qui se fait écraser par un van roulant à 5 km/h ; une fille qui lutte désespérément pour ne pas se faire mordre par une chaussette - pardon, par le serpent en lequel s’est transformé son bras - non, vraiment, je ne peux pas dire ça, ça ressemble vraiment trop à une pauvre chaussette !!! Sans oublier ce que je considère comme le clou du film - une scène où la démone qui hante ces lieux " allume " le puceau de service, qui la tient en joue avec un colt à barillet : " je crois que tu as envie de moi... - Ça dépend, lui répond-il : est-ce que vous savez aspirer une balle de golf à travers un tuyau d’arrosage ? " Aussitôt demandé, aussitôt exaucé : elle taille une pipe d’enfer (c’est le mot) au colt, et parvient... à en aspirer les balles (oui, oui, c’est très fort, mais attendez la suite)... sans faire tourner le barillet !

Au total, scénario indigent, répliques pourries, acteurs de seconde zone, effets spéciaux à vingt centimes... Tout se conjugue pour faire de Demon House un petit bijou du Z. A ce niveau de perfection, je pense qu’il aurait même fallu mettre encore moins de choses sur le DVD (qui ne comprend aucun bonus, juste le film en VF et rien d’autre) : par exemple, diffuser le film uniquement en hongrois sous-titré français, voire pas sous-titré du tout...

Mais là, on aurait tellement touché au mythe qu’il aurait sans doute fallu créer une nouvelle religion.

En bref : probablement le pire nanar de 1997... Donc à voir impérativement !

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