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FOREVER
...never !
samedi 28 août 2010, par
Nick WILLING (1961-)
Grande-Bretagne, 1997, Photographing Fairies
Toby Stephen, Emily Woof, Ben Kingsley
Les sceptiques et autres matérialistes à mon image sont vivement invités à ne pas perdre leur temps devant Forever. En revanche les curieux du spiritisme, de l’ésotérisme, se satisferont peut-être de cette histoire vaguement inspirée de l’affaire des fées de Cottingley (1917).
C’est d’ailleurs peut après avoir dévoilé le scandale de celle-ci, et épargné à Sir Arthur Conan Doyle des quolibets réellement subis, que Charles Castle, photographe londonien de grand talent qui ne s’est jamais remis de la mort de sa jeune épouse dans un accident de montagne, est contacté par l’étrange Mrs Templeton pour une autre histoire de photographie de fées. Seulement cette fois, les compétences du photographe se heurte au mur de la réalité et Charles Castle, empreint de doute et d’espoir, de se rendre chez Mrs Templeton. Au pied d’un arbre, ayant absorbé une étrange fleur, il voit un peuple étrange minuscule et ailé comme des libellules, un peuple qui semble faire le lien entre deux mondes dont la mort est le seuil. Ça tombe bien : la mort de Mrs Templeton attire la méfiance et la suspicion de son mari, un prêtre anglican, mais aussi la curiosité de ses deux petites filles - guère affectées par le décès de leur mère - déjà instruit du secret des fées et des fleurs mystérieuses.
Outre un acteur principal mal choisi (Toby Stephens) parce que semblant se brûler quand il sourit - ce qui arrive rarement dans le film il est vrai -, Forever porte en lui le lourd poids de l’ennui que ne parvient même pas à vaincre le seul personnage intéressant du film qui est le révérend Templeton (Ben Kingsley) dont la personnalité est encore insuffisamment exploitée. Le rythme long, la musique classique pourtant de qualité, le scénario surtout d’une vacuité hallucinante contribuent à bâtir une atmosphère soporifique ou agaçante. On s’emmerde royalement et on a l’impression que cela dure forever.