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BARB WIRE
samedi 16 janvier 2010, par
David HOGAN
Etats-Unis, 1996
Pamela Anderson Lee, Xander Berkeley, Temuera Morrison, Victoria Rowell, Jack Noseworthy, Steve Railsback
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la poitrine de Pamela Anderson n’est pas ce qu’il y a de plus gonflé dans Barb Wire, adaptation d’un comics Dark Horse. Le scénariste l’est encore plus car Barb Wire n’est rien moins qu’un remake même pas déguisé à la sauce (légère) dystopique du chef d’oeuvre Casablanca. Bien sûr la mythique scène finale de l’aéroport sous la pluie est là. Enfin faut quand même pas le regarder trop près de l’écran si l’on ne veut pas risquer de se faire assommer par un mamelon échappé du corset de cuir noir qui emprisonne la poitrine altruiste (à ce volume là ce n’est plus de la générosité) de l’actrice principale [1].
Plutôt que de résumer l’intrigue d’un Casablanca dans lequel le personnage de Barbara "Wire" Kopetski se substitue à celui de Rick joué par Humphrey Bogart, on se contentera donc d’évoquer le jeu des substitutions auxquelles s’est livré le scénariste. La Seconde Guerre mondiale est remplacée par une Seconde Guerre civile américaine. Les congressistes, émanation des nazis même pas déguisée puisque leurs uniformes y font clairement référence, ont pris le contrôle du pays et seule une enclave, Steel Harbor, plus ou moins contrôlée par les Nations Unies, demeure un espace de liberté qui tient plutôt du trou à rats, subtile (sic) substitution du Maroc vichyssois, dont la résistance doit faire sortir une jeune femme qui se trouve être mariée à l’ancien amant de Barb Wire. On pourra gloser longtemps sur le nom de la faction pseudo-fasciste et se demander s’il ne faut pas y voir une dénonciation d’un parlementarisme alors que paradoxalement les Américains ont plutôt tendance à se méfier de leur pouvoir exécutif. Ce serait à mon avis prêter un sens politique bien trop grand à un navet.
Ce qui n’est pas dans le film de Michael Curtiz en revanche ce sont les scènes dénudées de Pamela qui ne recule que devant le risque de la certification NC-17, mais cherche tout de même à mettre en valeur ses atouts afin de passer du petit au grand écran. La première scène du film, une séquence de pole dance arrosée qui ferait rougir de colère un sahélien, donne le ton. Ce qui suit est du même acabit, les fusillades en tout sens en sus. Vous pouvez donc vous arrêter là et sortir le DVD de Casablanca.