INVISIBLE INVADERS

Edward L. CAHN (1899-1963)

Etats-Unis, 1959

John Agar, Jean Byron, Philip Tonge, Robert Hutton

Il ne faut pas sous-estimer les risques du métier de savant atomiste : en plus des radiations vous pouvez vous exploser. Le point positif est que les radiations consécutives à l’explosion ne vous concernent plus. C’est sans doute elles qui achèvent de convaincre le Dr Adam Penner des effets néfastes de l’arme atomique et de plaider pour l’arrêt des expériences au début de Invisible Invaders avant de se rendre avec sa fille Phyllis et son disciple John Lamont aux obsèques du malheureux Dr Noyman, victime de la science.

Post hoc, ergo proter hoc des extra-terrestres invisibles choisissent le corps du malheureux scientifique comme porte-parole auprès de Penner de leur ultimatum à l’encontre de l’humanité : posté sur la Lune depuis des siècles, ils ont jugé advenu le moment de soumettre l’humanité avant que sa science ne les en empêche. Bien évidemment personne ne croît Penner jusqu’à ce que des zombies E.T.antés ne se manifestent mais on n’impose pas le joug ainsi à la race humaine et alors que la lutte pourtant vaine commence, des savants sont mis en sécurité dans des bunkers avec mission de trouver une parade à l’invisibilité totale des envahisseurs. Le Dr Penner, sa fille et le Dr Lamont, escortés par le major Jay, se retrouvent ainsi assaillis par des morts-vivants et entreprennent, en dépit de la pusillanimité de Lamont, de sauver le monde.

Si l’invisibilité est une bonne arme, l’habitation de défunts l’est beaucoup moins, la rigidité cadavérique nuisant pour le moins à la célérité. On est donc très perplexe devant l’utilité du processus, dont la mise en valeur scénaristique ne vaut pas un bon film de zombies façon Romero.

Outre que le film y va de son petit laïus sur la coopération internationale et l’ONU - c’est la coexistence pacifique à cette époque, il faut s’en souvenir -, les stéréotypes sexistes de l’époque sont manifestes, même si l’on peut se demander si le film n’a pas été raccourci, car incomplet sur le plan sentimental.