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DRAGON BALL EVOLUTION

ni tordu, ni génial

samedi 16 mai 2009, par Francesco, le mage Kélé

James WONG

Etats-Unis, 2009

Justin Chatwin, Chow Yun Fat, James Marsters, Emmy Rossum…

Dans notre série : « Faites le bon choix », aujourd’hui : « Dragonball Evolution est-il plus ou moins tout-pourri que Dragon Ball, le film, le machin sud-coréen chroniqué par Palplathune ? ». Moi je dis : ça se discute.

Du point de vue de l’histoire, c’est le film sud-coréen qui est le plus fidèle. Il reprend sans guère s’en éloigner l’intrigue du manga Dragon Ball, la première série, avec les personnages farfelus (en particulier le cochon obsédé métamorphe). Le film américain, lui, tente de condenser en une heure et demie des éléments répartis sur les dizaines d’épisodes de Dragon Ball, Dragon Ball Z et Dragon Ball GT sur une intrigue très mince : Piccolo, un extraterrestre méchant et très fort, veut conquérir la Terre ; Goku et ses amis doivent réunir les sept boules de cristal pour empêcher ça. Pour une raison probablement commerciale, Goku n’est plus le petit garçon naïf et extraverti du manga mais un adolescent complexé qui n’est pas sans évoquer Karate Kid. Sont supprimés dans ce résumé : les personnages mi-animaux, les allusions sexuelles et une bonne partie de l’humour. Alors, forcément, l’histoire est bourrée de trous (On ne sait pas comment Piccolo s’est libéré, la fille qui l’accompagne ne nous est jamais présentée...) mais on la colmate en répétant jusqu’à plus soif l’enjeu de l’intrigue.

Côté réalisation, il est clair que l’Américain James Wong a eu davantage de moyens que le Sud-Coréen Joe Chan. Mais lui non plus n’a pu rassembler des acteurs corrects (je ne doute pas que James Marsters, qui jouait Spike dans la série Buffy, soit promis à une prolifique carrière dans les films tout-pourris). Et, de toute façon, les bons acteurs (Chow Yun Fat, par exemple) n’ont pas suffisamment de temps pour faire autre chose que caricaturer leur personnage. En outre, l’argent ne remplace pas le talent : les combats de Dragonball Evolution sont tout bonnement illisibles et ne reposent que sur des effets spéciaux qui évoquent irrésistiblement les meilleurs moments de la série Mutant X. Même la scène post-générique est amenée avec une balourdise confondante.

Enfin, du point de vue de mes tripes, j’aurai beaucoup plus de plaisir à revoir Dragon Ball, le film que Dragonball Evolution. Parce que les imperfections du film américain (et ses rares clins d’œil) ne réussissent même pas à le rendre sympathique, lui.

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