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The Accidental Time Machine

Fuite en avant

samedi 23 avril 2011, par von Bek

Joe HALDEMAN (1943-)

Etats-Unis, 2007

Ace Books, 260 p.

Peut-on créer une machine à voyager dans le temps accidentellement, voire sa petite amie le larguer pour un autre et se faire piquer son job par le même autre, le tout dans la même semaine ? Voilà un ensemble de coïncidences qui a peu de chance de se produire mais dont la réalisation rendrait paranoïaque ou dépressif le premier venu. Sauf si celui-ci est assistant de recherche au Massachusetts Institut of technology...

Fort heureusement pour le moral de Matthew Fuller les choses arrivèrent dans cet ordre. Assembler un calibreur de photon (je ne sais pas si c’est la traduction adéquate) et se retrouver devant une machine qui disparaît une seconde à la mise en route et douze fois plus de temps à l’impulsion suivante, est une aubaine pour un étudiant du MIT. L’occasion d’initier des recherches qui font passer au second plan le départ de sa petite amie et font espérer des récompenses susceptibles de faire regretter son renvoi à son ancien mentor. Une rapide expérimentation impliquant une tortue confirme la théorie initiale de Matt : il est bien en présence d’une machine qui voyage dans le temps et uniquement vers l’avenir. Une autre conséquence de la coïncidence évènementielle est que Matt est prêt à expérimenter la machine lui-même : un voiture empruntée à un ami faisant une parfaite cage de Faraday et hop... voici Matt un peu plus d’un mois après... au milieu d’un carrefour puis arrêté par la police pour le meurtre du propriétaire de la voiture décédé d’une crise cardiaque. Matt n’a plus guère de choix que de poursuivre sa fuite en avant d’étape en étape, séparées par un laps de temps géométriquement croissant, à la recherche d’une époque où les humains seraient capables de voyager dans le temps.

S’il y a vraiment derrière ce roman une envie de la part de Joe Haldeman d’exploiter la théorie des cordes comme possibilité de support du voyage temporel comme l’auteur l’évoque dans sa postface, l’impression qui ressort de la lecture est celle d’un ouvrage postulant sur les évolutions de la société américaine, voire de l’humanité, rappelant ainsi La machine à explorer le temps de H. G. Wells. La troisième étape du voyage voit Matthew Fuller se colleter avec une société théocratique bigote et obscurantiste dans laquelle il rencontre quand même la séduisante Martha qu’il entraîne dans sa fuite en avant. La quatrième le met en contact avec une société qui n’a plus grand chose à attendre de la vie ayant ses désirs satisfaits et dont la direction est entre les mains de machines pensantes.

Pas très long, The Accidental Time Machine [1] se lit vite, même en américain, avec un plaisir certain mais demeure un roman mineur.


[1On se demande si l’acronyme ATM, ou distributeur automatique de billets, n’a pas fourni l’idée de base.

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