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LE CONTINENT FANTASTIQUE
samedi 17 avril 2010, par
Juan Piquer SIMÓN (1935-)
Espagne, 1976, Viaje al centro de la Tierra
Kenneth More, Pep Munné, Ivonne Sentis, Frank Braña, Jack Taylor
Si le film de Henry Levin en 1959 avec James Mason est à ce jour l’adaptation la plus connue du Voyage au centre de la Terre, il en est d’autres qui se cachent sous des titres français plus hermétiques : il en va ainsi du Continent fantastique dont le titre original espagnol et le générique se réclame sans ambiguïté du roman de Jules Verne.
Etant entré en possession chez un libraire d’un étrange récit racontant un périple au centre de la Terre, le professeur Lindenbrock quitte Hambourg en compagnie de sa nièce Sophie (Glauben dans la V.O.) et d’André le fiancé de celle-ci. Après avoir recruté un solide et taciturne berger islandais payé à coup de mouton hebdomadaire, l’équipe entame un voyage au cours duquel elle rencontre l’énigmatique Olsen et traverse des épreuves qui ne figurent pas toutes au menu du livre de Jules Verne.
Difficile de voir ce que certain ont pu trouver de bien à une telle catastrophe cinématographique. Ce n’est pas tant les infidélités au texte d’origine qui gênent que la piètre qualité de la mise en scène et des effets spéciaux, tous les deux moins bons que ceux du film de Levine, plus ancien de presque vingt ans, et ce en dépit d’un procédé cinématographique Eastman appelé la Dinavision sans doute destiné à une projection 16/9. Les acteurs apparaîtront d’autant plus mauvais au spectateur français que la V.F. les a dotés d’un doublage pitoyable, notamment Ivonne Sentis qui hérite d’une voie de greluche.
Et puis il y a les ajouts de la réalisation. A côté d’un King Kong, même pas dissimulé aux éventuels candidats spectateurs, qui se révèle moins bon que celui de Cooper & Schoedsack en 1933, il a cru être bon de rajouter le mystérieux Olsen, dotés de théories sur le voyage temporel et d’un laboratoire bardé d’électronique au centre de la Terre à peine entrevus et totalement inexpliqués les unes comme l’autre ! Un effet de manche des plus frustrants qui amène à s’interroger sur une hypothétique amputation du film.
A éviter.