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A LA CONQUETE DU MONDE POST-NUCLEAIRE
samedi 30 avril 2011, par
Albert PYUN (1954-)
Etats-Unis, 1985, Radioactive Dreams
John Stockwell, Michael Dudikoff, Lisa Blount, Michele Little, George Kennedy & Don Murray
A l’instant où la guerre nucléaire éclate, Philip & Marlowe sont enfermés dans un abri anti-atomique par ceux qu’ils supposent être leurs pères et qui les abandonnent pendant quinze ans ensuite. Lorsque les deux amis finissent par en sortir, devenus de jeunes hommes nourris des polars de Chandler & cie, ils parcourent un monde réduit à des champs de cendres et de roches calcinés, échappent à des mutants hystériques et rencontrent deux femmes, plus intéressées par les clefs du dernier missile nucléaire qui ont échoué entre leurs mains, que par leur sex appeal. Les deux gaillards se retrouvent alors poursuivis dans les bas-fonds d’Edge City par des mutants diverses et variés, des cannibales et autres personnages charmants fortement influencés par le mouvement punk.
Ce n’est pas tellement qu’A la conquête cultive le non-sens, mais plutôt que l’histoire n’a ni queue ni tête à commencer par la quête acharnée des clés de commande d’un missile nucléaire comme si ce dernier pouvait suffire à détruire un monde qui en avait déjà subis plusieurs. Le film ne s’embarrasse donc pas de logique comme lorsque Philip réalise d’où provient la viande des étals mais que personne ne s’étonne que les téléphones marchent encore (une cabine téléphonique a survécu au milieu d’un espace rasé par le feu nucléaire) ni qu’il y ait encore de l’électricité. Quant aux radiations, elles doivent avoir disparu. En définitive le gouvernement français avait peut-être raison : les radiations obéissent aux ordres qu’on leur donne et s’arrêtent aux frontières.
Certes le film ne se prend pas au sérieux et adopte un ton volontairement léger souligné par la musique on ne peut plus datée des années 80. Mais léger ne veut pas dire drôle et les pitreries de Marlowe (Dudikoff) ne le sont pas, pas plus que les mutants d’ailleurs.
L’importance de la musique, le côté saltimbanque des personnages, la danse, le scénario stupide, tout rappelle Les aventures de Buckaroo Banzaï plus vieux d’un an et dont la nullité n’a pas découragé les créateurs d’A la conquête du monde post-nucléaire.