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Les compagnons de l’ombre - 2

samedi 10 octobre 2009, par Maestro

Jean-Marc LOFFICIER (1954-) (dir.)

France, 2008

Black Coat Press, coll. "Rivière blanche", 300 p.

ISBN : 978-1-934543-32-0

Ce second volet des transfuges de l’imaginaire comprend douze textes, dont le plus imposant est assurément celui de G. L. Gick, « Le loup-garou de Rutherford Grange », qui occupe près de la moitié de l’ouvrage. Il s’agit d’un récit posé, très bien construit, dans lequel s’insèrent naturellement les personnages principaux que sont le jeune Harry Dickson et le Sâr Dubnotal (voir le tome 3 des Compagnons), avec une vaste galerie de seconds rôles, autour d’une mystérieuse créature rodant dans un environnement typiquement british. Plus original, « L’affaire du bassin des Hivers » du grand Moorcock, ayant pour cadre un quartier de Paris uchronique, nouvel exemple des croisements dont le créateur du multivers est friand, ainsi que « Retour au XXème siècle », de Paul DiFilippo, qui célèbre les noces des anticipations de Robida et des femmes chats de la Lune made in Hollywood…

Dans un registre plus humoristique, on retiendra l’excellent « Trois hommes, un martien et un couffin », de Travis Hiltz, savoureuse rencontre entre le Docteur Oméga de Arnould Galopin et un étrange enfant de l’espace… A l’inverse, « Le cœur de la Lune », de Matthew Baugh, qui met également en scène Oméga, a tendance à être trop chargé, quand bien même l’histoire reste agréable à lire. Enfin, « Annus Mirabilis » de Chris Roberson, plus sérieux, décrit la rencontre entre Oméga et Einstein, et propose surtout une explication intéressante concernant l’origine des mystérieuses énergies alternatives imaginées par les auteurs de la seconde moitié du XIXème siècle (le Vril, entre autres), pour laquelle il invoque avec malice les mânes du grand Rosny Aîné.

Pour être moins vaste, « La danse de la Nuit et de la Mort », de Travis Hiltz, n’en présente pas moins un sympathique affrontement entre Irma Vep et le légendaire Fantômas. Il en est de même avec « Deux chasseurs », autre rencontre de deux célébrités a priori fort différentes, en les personnes de Judex et de Lord Greystoke. Un des meilleurs volumes de la série, dont on écartera seulement « L’assassinat inachevé » de John Peel, une enquête mettant en scène Rouletabille mais en présentant une fausse vision du divorce entre bolcheviques et mencheviques, en plus de faire accroire à une résolution de leurs divergences par l’assassinat politique…

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