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L’HOMME QUI RETRECIT

Vers l’infiniment petit et au-delà !

samedi 8 janvier 2011, par von Bek

Jack ARNOLD (1916-1992)

Etats-Unis, 1957, The Incredible Shrinking Man

L’homme qui rétrécit est un grand classique de la SF des années 1950, réalisé par un maître du genre de l’époque et adapté du roman d’un d’autre maître. Les deux sont encore auréolés de leurs succès récents de 1954 : Jack Arnold par son L’étrange créature du lac noir et Richard Matheson par son Je suis une légende.

A l’occasion de vacances marines, le bateau de Scott Carey est pris dans un étrange nuage. Quelque temps plus tard, le couple Carey constate une diminution de taille chez Scott, diminution qui s’accentue, en dépit de tous les efforts de la médecine moderne. Outre la pression médiatique, la situation amène un cortège de désagrément dont les premières manifestations apparaissent dans le caractère de Scott qui, complexé par sa taille et stressé par son malheur, devient très irritable envers son épouse. Rapidement les problèmes matériels prennent le pas lorsque Scott devient nain puis atteint à peine le double-décimètre. Logé dans une maison de poupée, Scott Carey devient une proie idéale pour le chat et trouve refuge dans la cave, perdant ainsi tout contact avec la société des Hommes. Il y rencontre de nouvelles épreuves dont il tirera une combattivité et un sens de l’exploration qui le préparent à visiter l’infiniment petit.

Tourné avec les moyens de la SF de l’époque, L’homme qui rétrécit est une vraie réussite qui sait utiliser les objets de la vie quotidienne pour valoriser l’histoire. Ainsi au début les premiers constats de la diminution de Scott résultent de son incapacité à remplir son pantalon ; d’autres remarques suivront. A la fin, il trouve refuge dans une boîte d’allumettes et se nourrit d’un gâteau qui lui apparaît gigantesque.

Mais ce qui est intéressant, c’est le discours sur la science entretenu dans le film : celle-ci est à la fois la source - un nuage radioactif qu’il faut sans doute voir comme une condamnation des essais nucléaires -, le remède inefficace puis la motivation de vivre de Scott Carey. Dans tout cela réside une constante : la science n’est pas encore capable d’expliquer tout et doit encore progresser mais avec prudence. A l’instar de nombreux films de SF de sa génération, il contient un message inquiétant et tient du drame.

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