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LES SORCIERES D’EASTWICK
mercredi 17 octobre 2001, par
George MILLER (1945-)
Etats-Unis, 1987, The Witches of Eastwick
Jack Nicholson, Michelle Pfeiffer, Cher, Susan Sarandon
Adaptation d’un roman de John Updike paru en 1984, Les sorcières d’Eastwick narre l’histoire de trois femmes artistes esseulées vivant dans une petite ville bien pensante de la côte Est des Etats-Unis. Un soir de déprime particulièrement intense, elles formulent le souhait de rencontrer un homme qui réponde à leurs attentes. Lequel se présente dès le lendemain en la personne de Daryl van Horne, mystérieux personnage fortuné qui vient d’acquérir le gigantesque manoir local et qui les séduit tour à tour. Leur petit quatuor sabbatique ne manque pas de scandaliser la population, surtout lorsque, usant de ses pouvoirs et de noyaux de cerises, Daryl élimine la meneuse de l’opposition mais met ainsi à mal son emprise sur les trois sorcières qu’il a contribué à révéler.
Si dans un premier temps, le film de George Miller constitue une adaptation assez fidèle du roman par l’érotisme sulfureux et le discours féministe qui caractérisent ce dernier, il dérive rapidement vers un film sur la magie noire avec ses thématiques classiques de la possession, de l’envoûtement et de la lutte contre le malin avec son bonhomme en pâte à sel hérissé d’aiguilles.
L’efficacité du film résulte de sa distribution et, si l’on peut trouver que Cher, Susan Sarandon et Michelle Pfeiffer constituent de charmantes et efficaces sorcières très conscientes des problèmes de la femme moderne en quête de sa libération, ce n’est rien comparé à la prestation démoniaque de Jack Nicholson, qui peut utiliser ainsi son talent à jouer la folie et son sourire satanique, déjà fort bien employés dans Shining.