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IRON MAN 2

samedi 8 mai 2010, par von Bek

Jon FAVREAU (1966-)

Etats-Unis, 2010

Robert Downey Jr, Don Cheadle, Scarlett Johansson, Gwyneth Palthrow, Sam Rockwell, Mickey Rourke & Jon Favreau

Mission accomplie avec Iron Man : les tiroirs-caisses sont pleins. On peut donc enchainer avec la même équipe - à l’exception du rôle de James Rhodes endossé désormais par Don Cheadle en lieu et place de Terrence Howard - et la surenchère de rigueur pour une suite. Celle-ci n’est pas seulement financière mais s’applique tout aussi bien au scénario. Dans Iron Man, Tony Stark devait combattre son propre associé. Cette fois c’est toute une armée et ses démons personnels qu’il lui faut affronter.

Ayant révélé son identité secrète, Anthony Stark s’expose aux convoitises d’autrui, à commencer par celle de son propre gouvernement qui aimerait bien mettre la main sur la technologie de l’armure, tout comme son concurrent Justin Hammer (Sam Rockwell). Alors que la présomption de Stark, selon laquelle sa technologie ne pourra être imitée avant une paire de décennies, permet à l’industriel de débouter les exigences du Congrès, l’intrusion de Ivan Vanko (Mickey Rourke) en plein grand prix de Monaco équipé d’un matériel reposant sur ladite technologie, ruine l’argument. Dès lors le héros doit faire face aux exigences du gouvernement à un moment où il a bien d’autres soucis et tend à péter les plombs, ce qui oblige Rhodes à lui soustraire une des armures. Il faut à Iron Man régler ses vieux démons avec son paternel et résoudre les défauts de sa source d’énergie avec l’aide du SHIELD qui le surveille étroitement grâce à la ravissante et efficace Natacha Romanoff (Scarlett Johansson), avant d’aller se colleter en pleine exposition industrielle avec une armée de drones ersatz bien efficace d’Iron Man.

Il ne faut pas bouder son plaisir. Iron Man 2 offre le même régal d’effets spéciaux que le premier opus à la puissance supérieure puisque les machines sont plus nombreuses. Même si évaluer un film sur ce seul critère ne rime à rien, je dois avouer que je fonds littéralement pour le design d’Iron Man. Si le scénario est profilé pour offrir une véritable débauche de scène de destruction - ça n’atteint quand même pas les sommets exagérés du quatrième Die Hard -, il n’y a quand même pas que ça d’appréciable. Néanmoins difficile de nier que beaucoup réside dans les moyens mis à disposition, y compris pour ce qui est du casting dans lequel figurent des acteurs renommés employés parfois dans des rôles où ils sont peu mis en valeurs, même si on les voit souvent. C’est notamment le cas de Scarlett Johansson dans le rôle de la Veuve noire.

Un point appréciable est que le film ne se prend pas au sérieux. Outre qu’elle poursuit les clins d’oeil au monde du comics - on appréciera l’emploi trouvé à ce qui est un prototype du bouclier de Captain America - servant par ailleurs d’effet d’annonce pour un prochain film Les Vengeurs en 2012, la réalisation joue habilement sur le côté narcissique et frimeur du personnage de Stark pour se moquer du film dans son ensemble. Jon Favreau, portant la double casquette de réalisateur et d’acteur, n’hésite pas à ridiculiser son personnage. Pour autant Iron Man 2 n’est pas à proprement parler un film comique. Simplement, il ne sombre pas dans le pathos, même s’il creuse un peu plus la psychologie de ses personnages. Sans beaucoup d’originalité cependant.

Côté Univers Marvel, le scénario reste dans la même veine que le premier film en choisissant une voie médiane entre fidélité et réécriture. Les personnages ne sont pas ainsi tout à fait ce qu’ils sont dans le comics. A commencer par Ivan Vanko qui semble un mixe entre la Dynamo pourpre et Backlash. Ce sont surtout les rapports entre les personnages qui changent.

Pour finir, remarquons que quand la Défense américaine est pointée d’un doigt pas trop accusateur, ce n’est pas le commandant en chef donc le président qui est visé mais une commission sénatoriale. Un changement par rapport à l’époque Bush jr.

L’ensemble forme un film très frimeur et tape à l’oeil mais qui sait ne pas être prétentieux mais parfaitement conscient du côté commercial de la logique d’adaptation de la veine Marvel. Comme pour Iron Man, le spectateur aurait de plus tort de quitter la salle avant la fin du générique !

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