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MA BELLE-MERE EST UNE SORCIERE
Bette Davis’ Evil Eyes
samedi 19 février 2011, par
Larry COHEN (1941-)
Etats-Unis, 1989, Wicked Stepmother
Colleen Camp, Barbara Carrera, Lionel Stander, David Rasche, Tom Bosley, Richard Moll & Bette Davis
Une famille rentre de vacance pour découvrir le grand-père remariée à une étrange vieille bonne femme qui a complétement retourné le vieux végétarien, le convertissant aux jeux télévisés et à la viande. Des changements qui éveillent la méfiance de sa fille mais pas de son gendre, sans doute parce que celui-ci tombe sous le charme de la soit-disant fille de sa nouvelle belle-mère. Alors que sa famille est au bord de l’explosion, la maîtresse de maison se tourne vers les sciences occultes pour découvrir que belle-mère et fille se partagent un même corps humain et celui d’un chat noir et oeuvrent en duo depuis des décennies pour enrichir des moldus avant de vider leurs comptes en banque. Elle rencontre l’aide d’un policier sur la piste de ces gigolettes d’âge plus tout à fait tendre et version sorcière.
Il quelque part assez triste que la carrière de Bette Davis se soit achevée sur un tel film. Sans doute en avait-elle pressenti la médiocrité ou simplement sentait-elle sa fin arriver (elle est à peine reconnaissable dans le film et elle décède quelques mois après la sortie), toujours est-il que la Margo d’Eve a abandonné l’entreprise peu après le début du tournage. L’impact de ce départ sur le scénario est difficile à cerner, ce qui est plutôt un des rares points positifs qu’on puisse reconnaître à Ma belle-mère est une sorcière, car la substitution de la "jeune" sorcière (Barbara Carrera), une ex-James Bond Girl, à la vieille autorise une complète disparition du personnage.
N’eut été les allusions sexuelles et la présence d’un ordinateur, le film de Larry Cohen évoque par son ton, son sujet, son grain, les étranges films Disney de la fin des années 60 et des années 70. Malheureusement la qualité n’est pas au rendez-vous, surtout pas dans les effets spéciaux peu sollicités. L’humour tombe à plat ; les personnages sont caricaturaux. Bref, le film échoue à camper une sorcière dans un milieu familial, une prouesse quand on songe aux recettes données par Ma sorcière bien aimée. Il ne parvient pas davantage à retrouver l’atmosphère des Sorcières d’Eastwick en dépit de sa tentative de mélange d’humour et de méchanceté.