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SKYLINE

samedi 1er janvier 2011, par von Bek

Greg (1975-) et Colin (1976-) STRAUSE

Etats-Unis, 2010

Eric Balfour, Scottie Thompson, Brittany Daniel, Crystal Reed, David Zayas, Donald Faison

Spécialistes des effets spéciaux, les frères Strause ont contribué via leur société Hydraulx ou avant la création de celle-ci à beaucoup des films des 15 dernières années, avec un rôle d’importance croissante. En 2007, ils se sont vus confier la réalisation de leur premier film de cinéma : Aliens vs Predator Requiem. En dépit de tout le mal dit, le film a engrangé 130 millions de $ dans le monde pour un budget de production de 40. Pour des studios c’est une raison suffisante pour leur confier la barre d’autres réalisations. D’où Skyline...

En voyage à Los Angeles pour l’anniversaire d’un vieil ami ayant réussi, Jarrod et Elaine voit un problème de couple perturber la petite fête : Elaine est enceinte mais monsieur ne se sent pas prêt pour la paternité, comme quoi en Amérique comme chez les irresponsables européens le contrôle de la reproduction est abandonné aux femmes ou alors les hommes ne savent pas comment ça marche et ne s’en préoccupent pas. A moins tout simplement que la contraception soit un sujet tabou pour un certain genre de cinéma. Le différend d’Elaine et Jarrod passe cependant au second plan, puisque des extra-terrestres débarquent dans la ville, tombés du ciel dans un premier temps puis venus dans un gros vaisseau planté au-dessus des gratte-ciels par la suite, pour enlever en masse les humains d’abord attirés par une étrange lumière bleue. Un temps exposé à cette lumière, Jarrod parvient à s’en arracher. Commence alors une série de vaines tentatives pour se tirer de ce guêpier qui se soldent toutes par des échecs cinglants et la progressive réduction de leur petit groupe avalé au fur et à mesure par des monstres de différentes tailles tandis qu’une toute aussi vaine contre-attaque aérienne échoue lamentablement.

Quoique moins destructeur, Skyline rappelle furieusement Independence Day de sinistre mémoire, même s’il épargne à ses spectateurs la fibre patriotique. Le film des frères Strause ne repose, comme le film d’Emmerich, que sur ses effets spéciaux, auquel il faut reconnaître une certaine qualité, et sur l’histoire d’amour qui lie Jarrod et Elaine. Tout le film n’est que stupeur et tremblement, selon une tradition récente de la SF grand spectacle américaine (Cloverfield...) : les acteurs, interprétant des quidams, s’agitent et crient devant les destructions qui s’accumulent. Le scénario ne cherche pas à servir une explication ; la catastrophe tombe littéralement du ciel sur des gens qui n’avaient rien demandé à personne et il n’est pas sûr que l’explication finale des enlèvements suffise au public. Le scénario apparaît du coup assez creux. Or, creux rime ici avec vaniteux. Si l’on ajoute les strass et les paillettes sous la forme de femmes fatales et de Ferrari, Skyline apparaît alors un peu vaniteux.

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