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L’ATTAQUE DE LA FEMME DE 50 PIEDS (1993)
samedi 5 février 2011, par
Christopher GUEST (1948-)
Etats-Unis, 1993, Attack of the 50 Ft. Woman
Daryl Hannah, Daniel Baldwin, Cristi Conaway, William Windom
Même cause, même conséquence, même si au cinéma les moyens ne sont pas les mêmes. Reprenant, sans s’en cacher le scénario du film L’attaque de la femme de 50 pieds de 1958, auquel il rend d’ailleurs hommage par un clin d’oeil dans une projection de drive-in, HBO finance un remake sans doute plus onéreux sans réussir un meilleur film.
Rappelons le drame : non seulement Nancy Archer (Daryl Hannah) est délaissée par son mari (Daniel Baldwin) qui lui préfère la sémillante miss Parker (Cristi Conaway) et attend de trouver un moyen de se débarrasser d’elle, mais en plus son père la traite comme la gosse dont il entend bien gérer la fortune laissée par sa mère. Cette fois, elle ne noie pas son chagrin dans l’alcool mais chez sa psy, mais un soir, sur une petite route de campagne, elle croise une soucoupe volante qui la soumet à un rayon. Tout le monde la croit folle, y compris son mari qui se frotte les mains à la perspective de la faire interner, mais une deuxième rencontre amène la disparition de Nancy. Son retour, dans un contexte familial houleux, est suivie par une croissance brutale : la femme-enfant a changé ; la petite fille est devenue grande au physique comme au caractère et elle entend bien s’affirmer auprès des hommes de sa vie. Las, l’un et l’autre n’ont que leurs intérêts en tête. Seulement on ne met pas en colère une femme de 50 pieds.
Si l’on considère les apports de cette nouvelle version, ils sont minces. La figure du père ne sert en définitive pas à grand chose. La psy apporte une dose de modernité médicale et la libération des moeurs de la fin du XXe siècle une dose de sensualité et d’érotisme via les fesses de Cristi Conaway. Le mari est aussi plus cynique et n’hésite en rien dans la ligne à suivre à la différence du personnage du film de Nathan Herz. Quant à l’entrée en matière, elle ne sert strictement à rien et surtout pas à donner un vernis de crédibilité. Le seul changement majeur réside dans la fin délirante mais amusante du film.
Au moins cette version n’a pas cherché à abuser son public par une affiche mensongère. Les effets spéciaux sont un peu plus soignés, surtout grâce à un bon investissement dans le modélisme, mais c’est bien la seule amélioration de ce remake.