Accueil > BDSF > Aquablue > Etoile blanche

Etoile blanche

samedi 10 décembre 2011, par von Bek

Scénario : Thierry CAILLETEAU (1959-)

Dessin : Ciro TOTA (1954-)

Couleurs : Isabelle RABAROT

Delcourt, coll. "Conquistador", 1994-1996

Alors même que le cycle original d’Aquablue n’est pas achevé et que la brouille ne s’est pas encore installée entre les deux créateurs Thierry Cailleteau et Olivier Vatine [1], un deuxième cycle débute, un spin off comme on dirait dans une autre langue. L’idée générale était de lancer une série fondée sur le concept de la Fondation Aquablue, une organisation caritative initiée par Nao "Wilfrid" Morgenstern grâce à son héritage récupéré, ce qui préjuge déjà de l’issue finale du cycle Aquablue. Si Thierry Cailleteau est toujours au scénario, c’est Ciro Tota qui est au dessin avant de remplacer Olivier Vatine pour Projet Atalanta qui clot la série Aquablue.

La première partie de cette nouvelle aventure est construite comme un flashback. Sur la colonie terrienne indépendante, Stalion, les élections ont porté au pouvoir le parti néo-croisé et ses idées conservatrices dont la première manifestation est une loi anti-droïde. En s’introduisant dans une casse à la recherche de pièces détachées informatiques, deux enfants, Trishie et Julep mettent la main sur un Cybot en piètre état. Un peu de bricolage et la mémoire du robot se met à parler. Au cours d’un voyage intersidéral vers la Terre, le Stromboli connaît quelques déboires et ses passagers (Nao, Carlo, Rabah et Cybot) sont recueillis par le Gila, un vaisseau à l’équipage peu catholique. Or celui-ci se rend sur l’épave de l’Etoile blanche, le paquebot même où les parents de Nao ont perdu la vie. Dans leurs démêlés avec l’équipage du Gila, nos héros en viennent à explorer ce qui reste du paquebot et découvrent un survivant vingt ans après la catastrophe, un ami du père de Nao qui plus est avec lequel il se rendait sur Stalion pour dévoiler le passé et les manigances de Cantor, le chef du parti néo-croisé. Coincé sur une épave au milieu de l’espace, l’affaire tourne mal pour Nao et ses amis.

Fort heureusement, les deux gamins qui ont mis la main sur un Cybot en pièces détachées vont trouver de l’aide auprès du grand-père de l’un d’entre eux, un ancien de la Légion déjà croisée dans Corail noir, et un de ses anciens compagnons d’armes reconverti dans le dépannage robotique obligé de mettre la clé sous la porte par l’arrivée au pouvoir de Cantor et ses sbires. Grâce à ce dernier la nouvelle équipe entre en contact avec un réseau de résistance au parti néo-croisé composé de robots et d’humains qui a déjà entrepris de pénétrer au cœur de la citadelle adverse.

Si lors de la parution de la première partie d’Etoile blanche, le dessin de Tota déconcerte les lecteurs qui quittent à peine le cycle originel et en attendent même la conclusion, force est de constater qu’à la relecture le nouveau dessinateur a réussi à s’approprier la saga. Sans doute, le scénario original, à la narration bien construite reposant sur un flashback, a beaucoup contribué à l’intégrer. Ce scénario est si bien fait qu’il parvient même à faire oublier que Nao et ses amis sont loin d’assurer dans cette nouvelle aventure. Présents dans la plus grande partie du premier tome, ils n’apparaissent que dans la moitié du deuxième. Certes, ils ne sont pas pour rien dans le dénouement de l’aventure.

Quoique relatant des évènements tragiques, le ton est aussi plus humoristique que dans Aquablue, surtout dans le deuxième tome avec l’intervention de robot aux matricules inventifs ou de Vanessa van Vestal au nom et au physique qui sont tout un programme.

Etoile blanche est une aventure qui se relit avec plaisir, quinze ans après sa parution, et qui était de bonne augure de la suite de la série.


[1L’avertissement en préambule du premier volume de ce nouveau cycle annonce que le tome 5 tant attendu sera réalisé par eux. Signe peut-être que la brouille n’a pas encore éclatée, Isabelle Rabarot, la compagne d’Olivier Vatine, est aux couleurs.

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d'indiquer ci-dessous l'identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n'êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions'inscriremot de passe oublié ?