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Seeker

samedi 25 février 2012, par Maestro

Jack McDEVITT (1935-)

Etats-Unis, 2005

Télémaque, 2011, 352 p.

Jack McDevitt est un auteur venu sur le tard à la science-fiction, mais qui s’était fait remarquer avec les quatre romans parus chez L’Atalante, mettant en scène les aventures de la pilote Hutch dans des intrigues d’archéologie spatiale souvent prenantes (Les machines de Dieu, Deepsix, Chindi, Oméga). C’est à un autre cycle que les éditions Télémaque nous convient, celui d’Alex Benedict, jeune antiquaire, personnage à travers lequel on sent une certaine complaisance pour le capitalisme et son moteur, le profit individuel, assisté de son employée, la charmante Chase Kolpath.

L’action se déroule dans un lointain avenir, alors que l’humanité a essaimé à travers la galaxie et s’est unifiée dans une Confédération politique. Les deux héros, habitant la planète Rimway, couple professionnel à défaut de l’être en privé (mais les allusions à ce possible dénouement ne manquent pas !), cherchent donc à mettre la main sur le plus grand nombre d’artéfacts possibles, afin de les vendre à des collectionneurs aisés ou à des institutions. Lorsqu’une jeune femme les contacte afin de leur soumettre une coupe offerte par son ancien petit ami, ils se rendent compte que l’objet, daté de près de neuf mille ans, appartenait à un vaisseau spatial légendaire, le Seeker. Il s’agit en effet d’un des deux astronefs utilisés par les Margolians, un groupe de Terriens qui décida de quitter sa planète à une époque de troubles et d’intolérance afin de fonder une colonie libre-penseuse. Le hic, c’est que cette mystérieuse colonie est toujours inconnue tant de millénaires plus tard, au-delà de divers fantasmes fictionnels présentés au cours du livre. Alex et Chase vont alors mener une longue enquête afin de retrouver la piste du Seeker et par là même de Margolia.

La prose de McDevitt se révèle une fois encore extrêmement captivante, du même ordre que celle d’un Andreas Eschbach, et on a du mal à lâcher le roman tant un rebondissement ou une révélation en chassent un autre… Elle se révèle toutefois plus légère et humoristique que celle du cycle de Hutch. L’univers du futur est décrit par la bande, mais de manière assez efficace, avec son mélange d’éléments familiers et de nouveautés, touchant en particulier au développement de l’informatique. Un des moments les plus intéressants de Seeker concerne le voyage de Chase au cœur de la civilisation des Ashiyyuréens, un peuple extra-terrestre télépathe, bien que de manière plus globale, on puisse regretter que Jack McDevitt n’approfondisse pas certaines thématiques, ainsi de la télépathie et des échanges entre eux et avec les humains, préférant privilégier l’action et le rythme. Au point de devenir trop systématique dans son utilisation des rebondissements, avec un final qui passe bien trop vite sur cette évolution humaine alternative…

Il est en tout cas clair que dans cette mixture, mélange de récits d’archéologues à la Carter et Carnavon, de mythes et d’expéditions d’explorateurs divers, l’auteur se révèle un incontestable maître, quand bien même il ait tendance ici à faire prévaloir la forme sur le fond réflexif.

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