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THE SUBSTITUTE

samedi 3 novembre 2012, par von Bek

Ole BORNEDAL (1959-)

Danemark, 2007, Vikaren

Paprika Steen, Johannes Wandschneider, Ulrich Thomsen

Attention, il faut pas confondre ! The Substitute n’est pas ici le film musclé de Robert Mandel, qui voyait en 1996, un mercenaire remplacer sa professeur d’histoire de fiancée menacée dans l’exercice de sa profession par un gang. The Substitute est ici la traduction anglaise et littérale du titre du film du danois Ole Bornedal, réalisateur par ailleurs du Veilleur de nuit. Nonobstant cela, il y a bien remplacement d’un enseignant, mais par une extraterrestre laquelle n’a pas de bonnes intentions.

Venue d’une planète lointaine pour voler l’amour, ce sentiment qui manque aux siens, elle a pris le contrôle d’une enveloppe humaine et se fait nommer, par des moyens qui semblent souligner un certain laxisme dans le système scolaire danois [1]. Il faut dire que l’extra-terrestre a des capacités extra-ordinaires tant en mathématiques qu’en histoire. Sa pédagogie est cependant un peu particulière et les enfants ont rapidement l’impression d’être tombés sur une tortionnaire, quelque peu télépathe qui plus est. Il faut dire que ce sont de petits êtres fragiles, élevés dans la liberté scandinave qui se manifeste par un beau chambard en classe.

Particulièrement malheureux, le jeune Carl ne parvient pas à se remettre du décès de sa mère dans un accident de voiture ; son père non plus d’ailleurs. C’est lui qui pourtant découvre le pot-aux-roses et alerte ses camarades. Las, la saisine de l’autorité parentale, si elle commence par produire ses effets d’une manifestation devant un directeur d’école incapable, se voit débouter devant l’aptitude de Ulla à faire venir le ministre de l’éducation nationale ou à tourner en plaisanterie la venue tardive des parents à son domicile. C’est encore à lui qu’il reviendra de réduire le plan extraterrestre à néant.

Surfant sur un humour très scandinave, c’est-à-dire glauque, Ole Bornedale a-t-il cherché à se moquer de la SF, du cinéma ou du Danemark ? Il est difficile de le saisir. Il est évident que la quête de l’amour est d’un ridicule assumé, mais Ulla, jouée de manière déjantée par Paprika Steen, est aussi on ne peut plus flippante. Il n’y a pas que ça d’ailleurs. La couleur, sombre ou dorée, utilisée pour tourner empêche toute naturalité à l’image. L’utilisation d’un élevage hors-sol de volailles souligne toute l’horreur de ce genre de pratique industrielle dont le Danemark s’est fait une spécialité.

On ne s’amuse pas vraiment à regarder The Substitute. Autant voir un autre film... tenez The Faculty par exemple ! C’est une histoire totalement différente, juré, craché !


[1Ce n’est pas chez nous qu’on y irait chercher n’importe qui pour remplacer un enseignant, l’essentiel étant que les gamins aient quelqu’un en face d’eux, n’est-ce pas ?

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