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CANDYMAN

Abeille rôde

samedi 20 octobre 2012, par von Bek

Bernard ROSE (1960-)

Etats-Unis, 1992

Virginia Madsen, Tony Todd, Xander Berkeley, Kasi Lemmons, Vanessa Williams

Dans le cadre d’une thèse menée sur les légendes urbaines, menée conjointement avec son amie Bernadette, Helen Lyle interroge des volontaires qui ont une histoire à raconter. La jeune femme est rapidement fascinée par celle de Candyman, personnage fantomatique dont il ne faut en aucun cas prononcer cinq fois de suite le nom en se regardant dans une glace de peur de voir apparaître ce grand noir qui vous enventrera jusqu’à l’aine avec son crochet. Helen est d’autant plus fascinée que de véritables meurtres commis dans les HLM de Cabrini-green lui sont attribués : sûre de sa science, épouse d’un universitaire, elle savoure sa satisfaction intellectuelle de thésarde d’avoir développé la théorie que les gens chargent inconsciemment les légendes urbaines des crimes commis et qu’un véritable criminel se dissimule derrière. Elle n’hésite pas à prendre des risques en se rendant dans le ghetto et finit par prendre un mauvais coup qui lui permet de mettre un visage au meurtrier. Seulement, Candyman n’apprécie guère qu’Helen mette son existence en cause et, puisqu’il n’a pas commis de meurtres, ce sera donc Helen qui les commettra au yeux de la loi, jusqu’à ce qu’elle accepte pleinement son existence.

En adaptant la nouvelle de Clive Barker (avec la participation de celui-ci), Bernard Rose réalise un classique du film d’horreur et rejoint Friedkin, Carpenter et autre Wes Craven. Outre qu’il maîtrise parfaitement les petits trucs du cinéma du genre, comme l’utilisation des miroirs sur les portes ou les irruptions surprises de personnages tout à fait innocents, il manie tous les codes du genre, depuis l’utilisation de l’excellente musique de Philipp Glass toute en sobriété mais variant sur les instruments, jusqu’au gore, usant d’une abondante hémoglobine.

Les acteurs sont impeccables et tout particulièrement la principale d’entre eux, Virginia Madsen, qui sans doute dû se faire violence compte tenu de son allergie aux piqûres d’abeilles. Enfin l’utilisation du véritable ensemble de Cabrini-green, des HLM de la banlieue de Chicago, tombés sous le contrôle des gangs, achève de donner une ambiance réussie.

Si après le film, vous vous sentez incapable de prononcer cinq fois le nom fatidique face à un miroir, c’est que Candyman a tout pour être un classique.

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