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LE VOYAGE FANTASTIQUE DE SINBAD

Gorge profonde

samedi 19 janvier 2013, par von Bek

Gordon HESSLER (1930-)

Etats-Unis, 1973, The Golden Voyage of Sinbad

John Philip Law, Caroline Munro, Tom Baker, Martin Shaw

C’était déjà Ray Harryhausen qui avait produit avec son acolyte Charles Schneer Le septième voyage de Sinbad de Nathan Juran. Quinze ans plus tard, il y revient, participant aussi, outre aux effets spéciaux comme de bien entendu, au scénario avec Brian Clemens, le fameux scénariste des séries anglaises.

Au cours d’un voyage, Sinbad et son équipage interceptent un petit monstre volant porteur d’une étrange amulette. Quand Sinbad arrive à Marabia, il se trouve confronté à l’étrange Koura qui veut lui prendre le bijou et se réfugie dans la cité. Il y rencontre le vizir, régent du royaume, qui détient un autre morceau de l’amulette et lui raconte que, reconstituée, elle permettrait d’accéder à la fontaine de la Destinée pour en obtenir la jeunesse, un bouclier de ténèbres et une couronne d’un richesse faramineuse, mais il ajoute que le sorcier Koura cherche aussi à s’emparer de ces trésors. Le Vizir et Sinbad s’associe alors pour partir à la recherche de la fontaine. Avant de partir, Sinbad fait la connaissance d’un marchand qui lui confie son fils et le rétribue en lui donnant une accorte servante. Pour parvenir à son objectif, Sinbad devra d’abord consulter un oracle qui lui permettra de dénicher le troisième morceau. Son aventure croise cependant la route de plusieurs monstres créés par Koura pour certains.

Comme tous les films occidentaux mettant en scène les Mille et une nuits, Le voyage fantastique de Sinbad a le charme suranné du kitsch oriental. Si en 1973, le côté un peu bricolage de ses effets spéciaux n’était pas encore évident, quarante ans plus tard ce n’est plus cas et il faut constamment garder à l’esprit le talent et le travail que représentent l’animation de la statue de Kali ou le centaure cyclopéen, un peu moins handicapé que les faunes du Septième voyage tout de même. Malheureusement, si l’on compare les deux films de Sinbad et tout ceux qui les séparent, comme Jason et les Argonautes (1963), par exemple, l’impression persiste que peu de progrès ont été faits.

Le bât blesse surtout dans le scénario. La collaboration de Brian Clemens et Ray Harryhausen n’a pas été très heureuse. Homme de télé, le premier manquait peut-être un peu de l’envergure qu’aurait requis un bon film hollywoodien ; le second ne pensait peut-être qu’à trouver le moyen de caser ses merveilleux jouets. Toujours est-il que le film est d’une linéarité aussi basique qu’un épisode de série télévisé, servi qui plus est par une troupe d’acteur peu talentueux. Les épisodes inutiles abondent et la production s’est crûe obligée de placer un comique en la personne du personnage d’Haroun.

Cela n’empêcha pas Le voyage fantastique de Sinbad de séduire le public. Sans doute le film a-t-il tous les atours d’un film de série B en dépit de moyens financiers non négligeables. Le jeune public put toujours vivre les aventures par procuration et pour les moins jeunes loucher sur la gorge de Caroline Munro profondément mise en valeur. Huit ans plus tard, quand sort Le choc des Titans, la recette sera complétement dépassée, en dépit d’un budget beaucoup plus important.

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