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G.I. JOE, LE REVEIL DU COBRA

samedi 12 janvier 2013, par von Bek

Stephen SOMMERS (1962-)

Etats-Unis, 2009, G.I. Joe : The Rise of Cobra

Channing Tatum, Marlon Wayans, Sienna Miller, Christopher Eccleston, Joseph Gordon-Levitt, Byung-Hung Lee, Rachel Nicols, Ray Park, Saïd Taghmaoui, Arnold Vosloo, Adewale Akinnuoye-Agbaje, Jonathan Pryce & Dennis Quaid

A l’instar de la compagnie Marvel, Hasbro profite des nouvelles technologies du cinéma pour étendre son marchandisage au grand écran et sortir de l’animation en dessins animés. En 2009 sort en parallèle, le deuxième opus de sa série Transformers et la première adaptation de sa gamme G.I. Joe.

La société d’armement MARS, propriété du magnat McCullen, met au point grâce au financement de l’OTAN, des robots nanotechnologiques s’attaquant au métal. Le convoyage des premiers spécimens de roquettes nanobots est confié aux soldats Duke et Ripcord. Après avoir quitté la base de MARS au Kirghizistan (sic !), le convoi est attaqué par un commando supérieurement équipé et mené par Anna, l’ex-fiancée de Duke, mais l’intervention d’un groupe de soldats non moins équipés opérant pour une unité secrète rassemblant les meilleurs soldats du monde délégués par leurs pays, fait échouer l’opération. Dans un premier temps, les roquettes sont ramenées à la base de l’unité G.I. Joe, à l’intégration de laquelle postulent Duke et Ripcord. McCullen, qui avait fomenté l’attaque, s’arrange pour localiser la base et envoie Anna et son mentor ninja s’emparer des armes. Reste à G.I. Joe à déjouer le plan machiavélique de McCullen.

Il y a quelque chose de paradoxal à réaliser des films dérivés de jouets et à se retrouver affecter une restriction d’audience, car dès lors, le film vise soit un public de nostalgique de l’époque où il jouait avec ses G.I. Joe, soit un public amateur de films d’action musclé et de gros canons ou de leurs équivalents technologiques. Transformers avait déjà cette particularité qui n’avait pas été soulevée ici, mais le film de Michael Bay avait développé la psychologie de ces personnages au moins au niveau de la concupiscence de l’adolescent. La psychologie des personnages de G.I. Joe est en revanche restée coincée à l’âge des petits garçons, sans parler de quelques aspects de leur évolution qui font prendre les commandos pour des chevaliers idéalisés et pour un niveau accessible au premier bidasse venu. Le décolleté de Sienna Miller ou le débardeur de Rachel Nicols en les faisant passer pour autres rendent leurs brutaux revirements émotionnels comme bien artificiels. Par ailleurs, quand donc le cinéma des blockbusters arrêtera d’affecter le rôle du guignol à l’acteur noir quand il y en a un ?

A cette pauvreté s’ajoute celle d’un scénario qui ne tient pas la route dès le départ, car ayant développé la technologie, McCullen pourrait se contenter de s’en faire faussement voler les plans, plutôt que de risquer d’échouer à dérober les exemplaires, dévoilant ainsi l’existence de son organisation secrète au grand jour. On passera sur l’illumination d’un de nos deux héros, réalisant soudain, sans que rien ne l’explique, qu’ils se sont fait doubler.

Les scènes d’action tiennent la route, même si certains effets spéciaux font beaucoup trop image numérique. La poursuite dans les rues parisiennes rehausse cependant la qualité générale. Sans doute est-ce sur l’action qu’il était misé pour assurer le succès du film. En tout cas, rarement un scénario n’a semblé aussi sûr de celui-ci puisqu’il pose d’ores et déjà les bases du G.I. Joe : conspiration devant sortir en France le 27 mars 2013. C’est aussi prétentieux que soldat Duke, joué par un insipide Channing Tatum, qui pense intégrer une élite en faisant une simple demande.

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