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La lune des rêves
samedi 9 février 2013, par
Brian LUMLEY (1937-)
Royaume-Uni, 1987, Mad Moon of Dreams
Pocket, coll. "Dark Fantasy", 256 p., 1998.
Ce troisième et dernier volet de la trilogie La Terre des rêves renoue avec l’inspiration et le souffle du premier épisode, Le héros des rêves, et même avec L’horloge des songes, du cycle de Titus Crow. On retrouve en effet dans cette nouvelle intrigue Randolph Carter, ainsi que plusieurs des personnages déjà croisés (Marigny père, Zura, Kuranes, la reine mi-humaine mi-termite Lathi, etc…), confrontés à une véritable guerre mondiale des Contrées du rêve.
La Lune onirique, qui incarne ici exclusivement sa face sombre (avec ce clin d’œil à la soif de l’or mortifère), se retrouve en effet transformée en base permettant la capture des populations de la Terre des songes, avant de se rapprocher de la Terre et d’engendrer moult catastrophes naturelles. David Hero et son complice Eldin, associés à Gytherik (voir Le vaisseau des rêves) vont alors devoir mener les opérations afin de contrer ce péril d’envergure, non sans rebondissements et touches d’humour, le climax sur la Lune se rapprochant de celui d’Elysia dans le cycle de Titus Crow.
Le mythe de Cthulhu effectue son retour après l’interlude du Vaisseau des rêves, avec la présence centrale de deux Grands Anciens femelle et mâle, Oorn et Mnomquah, ce dernier d’ailleurs un peu plus ridicule que le premier. Mais l’apport le plus intéressant de Brian Lumley à cet égard réside dans le caractère évolutif des Maigres bêtes de la nuit : certaine se révèlent en effet capables de changer de camp, ce qui témoigne d’une vision plus nuancée des créatures du mythe, tout comme on avait déjà pu le constater dans Les Lunes de Borée avec le regard plus empathique porté sur Ithaqua.