TRENTE JOURS DE NUIT

David SLADE (1969-)

Etats-Unis, 2007, 30 Days of Night

Josh Hartnett, Melissa George

Pendant 30 jours la ville de Barrow en Alaska connaît la nuit polaire. Une bande de vampires décide de profiter de cette situation avantageuse pour attaquer toute la ville après avoir saboté tous les moyens de communication et coupé l’électricité. Coupés du monde, les habitants sont décimés, mais un petit groupe mené par le sheriff Eben Oleson tente de survivre aux trente jours de nuit polaire. Adaptant, assez fidèlement à ce que j’ai pu juger, le comics de Steve Niles et Ben Templesmithe paru en 2002, Trente jours de nuit est un film dont l’efficacité indéniable repose sur plusieurs fils scénaristiques originaux qui respectent néanmoins scrupuleusement les codes du mythe vampirique.

En premier lieu, se trouve bien sûr l’idée de la ville coupée du monde dont il faut attribuer le génie et la simplicité élégante aux auteurs du comics. Elle concilie le frisson du huis clos à la rudesse du climat polaire. Il faut non seulement survivre au vampire mais aussi au froid. Le scénario ne se satisfait pas de cette seule situation. Il joue sur les histoires personnelles pour renforcer le côté dramatique : soit en dotant les personnages d’un passé qui rend leur situation d’autant plus émouvante - Stella, l’épouse séparée d’Eben, qui se retrouve coincée ou Carter Davies qui a perdu le goût de vivre - ; soit en les contraignant à des choix difficiles comme sont amenés à le faire Eben ou son adjoint Billy.

Le résultat est très convaincant : aussi bien interprété que tourné, même si l’on peut douter des probabilités de survie d’un groupe d’humain dans un tel hiver.