ANGEL HEART

Alan PARKER (1944-)

Etats-Unis, 1987

Mickey Rourke, Robert De Niro, Lisa Bonet, Charlotte Rampling

En 1955, Harry Angel, détective privé new yorkais, est engagé par le très raffiné et sombre Louis Cyphre pour retrouver John Liebling, alias Johnny Favorite, crooner d’avant-guerre, théoriquement hospitalisé long séjour dans un asile psychiatrique à la suite de blessures de guerre. Cyphre suspecte l’hôpital de falsification des dossiers. En interrogeant un docteur morphinomane, Angel découvre que Liebling a été retiré clandestinement de l’hôpital par deux amis des années auparavant. Le docteur est assassiné peu après. Poursuivant ses investigations, le détective enquête sur le passé de Favorite et ses relations, Margaret Krusemark et Evangeline Proudfoot, qui le conduisent à La Nouvelle-Orléans, le plongent au contact du vaudou, mais un tueur sanglant suit Angel et élimine ses contacts les uns après les autres.

Je le confesse, je n’avais jamais pris le temps de regarder Angel Heart. L’ayant fait, je sens bien que le film d’Alan Parker a pu en influencer plus d’un, comme Iain Softley et sa Clé sur la porte et j’ai furieusement pensé à la BD Jessica Blandy de Jean Dufaux et Renaud. En fait Angel Heart est un savant mélange de genre entre le film noir des années 40 et le film fantastique et c’est un mélange très réussi, chargé de sensualité, superbement mis en scène et servi par des interprétations impeccable, soutenues par un scénario bien construit. Mickey Rourke, touchant de délicatesse trouble, retrouve un rôle de détective comme dans L’Année du dragon (Cimino, 1985), mais il est comme un petit garçon devant la douce froideur de Robert de Niro.