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La Troisième balle

samedi 15 mars 2014, par von Bek

Leo PERUTZ (1882-1957)

Autriche-Hongrie, 1915, Die dritte Kugel

Honnêtement, je ne me souviens plus où je suis allé pêcher la référence à La Troisième balle de Léo Perutz. Je ne connaissais même pas l’auteur. J’ai couché le titre de son livre sur la page d’un carnet où s’entassent entre autres des titres de potentiels livres à lire. Autour il ne s’agit même pas d’ouvrages fantastiques ou science-fictifs. J’ai fini par me décider à en rechercher un exemplaire - l’édition Fayard en grand format qui doit être la 1ère édition française je crois bien - et à le lire, alléché par la 4e de couverture qui parle d’égratignures faites à l’Histoire ou d’alternatives.

A Muehlberg, un soldat allemand voit son passé se réveiller en entendant les propos d’un mercenaire espagnol et se rappelle jadis avoir été le Rhingrave Grumbach, bâtard de Philippe le beau, mis au ban du Saint-Empire pour s’être révolté avec les paysans contre l’évêque de Spire, et opposé à son demi-frère le duc Mendoza assassin de son meilleur ami. Avec quelques valet, il trouve refuge au Nouveau Monde chez les Aztèques et assiste à l’arrivée des Espagnols de Cortès auxquels il tente de s’opposer, mais il est victime d’une malédiction proférée par l’Espagnol à qui il a gagné une arquebuse et trois balles. Avec elles, Grumbach comptait tuer Mendoza et Cortès. Il en est autrement.

En fait d’histoire alternative, La Troisième balle imagine certes la présence d’Allemands en Amérique avant l’arrivée des Espagnols, mais l’impact sur le cours de l’Histoire est nul. Le roman se rapproche davantage des récits gothiques du XIXe siècle comme Faust, tant par son intrigue que par son style. D’un certain point de vue, il est aussi surréaliste car le lecteur reste dans l’ignorance de ce qu’il advient exactement avec la troisième balle.

Alors que celui-ci semble assez froid ou dépassionné, les réactions des personnages sont, elles, outrancières quelque soit la passion qu’elles expriment, même quand il s’agit de la froideur attribuée à Cortès. Chose étrange, le récit s’inscrit dans un grand retour en arrière sous l’action d’un narrateur, un vétéran espagnol, qui disparaît au cours du roman.

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