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Manhattan Ghosts
samedi 19 avril 2014, par
Philippe WARD (1958) & Mickaël LAGUERRE
France, 2014
Black Coat Press, coll. "Rivière blanche", 60 p.
Anticipant sur l’appel à textes lancé par Philippe Ward sur le thème de New York, voici donc une nouvelle publiée hors collection, et joliment illustrée par des photographies œuvres du propre fils de l’auteur. Certaines sont d’ailleurs particulièrement réussies, à commencer par celle qui illustre la couverture. L’optique est ici fantastique, à l’instar de ces autres romans de Philippe Ward que sont Mascarades ou Artahé. Mais loin d’un fantastique de terroir, rural et folklorique, l’ambiance est ici résolument urbaine et touche davantage aux mythologies contemporaines.
L’héroïne, Lisa Kilpatrick, est lieutenant de police dans la Grande Pomme, et musicienne passionnée à ses heures. Enquêtant sur le meurtre d’une prostituée, elle se retrouve, suite à un phénomène atmosphérique particulier, le manhattanedge, dans un New York parallèle, habité par les fantômes de tous ceux ayant connu une mort violente, à commencer par Peter Monoghan, un vieil ami de la famille. Lisa doit cependant immédiatement s’efforcer d’élucider une disparition mystérieuse et inquiétante, celle de John Lennon, sur le point de mettre la touche finale à un festival de musique célébrant le solstice d’été. Au cours de ses investigations, contraintes par le temps qui file, Lisa va croiser des représentants de différentes générations et de différentes styles musicaux, jusqu’à un certain Edgar Allan Poe, qui va indirectement lui fournir la clef du mystère…
Manhattan Ghosts, c’est d’abord une déclaration d’amour à New York, un récit plein d’empathie pour la mégapole, sa culture, son histoire, empathie qui se répercute également sur son héroïne, l’attachante Lisa, aussi pleine d’authenticité que tous ces petits détails contribuant à l’immersion du lecteur dans une réalité urbaine particulière.
L’esprit et l’ambiance s’avèrent assez proches de ceux du film Ghost, le bien nommé, et au-delà de son intérêt affirmé pour la musique -chaque chapitre est d’ailleurs introduit par un extrait de morceau ayant New York comme thème central-, Philippe Ward (qui avait en son temps collaboré à l’anthologie Rock Stars) nous enrichit et nous touche, avec ce final en forme de trait d’union entre passé et présent. Souhaitons seulement de retrouver prochainement Lisa Kilpatrick dans de nouvelles pérégrination fantastico-policières !
Pour commander Manhattan Ghosts suivez le lien vers les éditions Black Coat Press !