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HANTISE

vendredi 27 juillet 2001, par von Bek

Réalisateur : Jan DE BONT (1943-)

Année : Etats Unis, 1999, The Haunting

Acteurs : Lili Taylor, Liam Neeson, Catherine Zeta-Jones, Owen Wilson

Quoi de plus banal qu’un manoir hanté dans un film d’épouvante, à part un serial-killer ? Certes le manoir d’Hantise tient du labyrinthe, délire fantasmagorique d’un industriel du XIXe siècle de la Nouvelle-Angleterre, il incarne l’art néogothique et constitue une version noire des châteaux de Louis II de Bavière. Bien évidemment, son propriétaire se révèle un monstre qui enferme les enfants travaillant dans ses usines et pousse sa seconde femme, Caroline, au suicide. Le Dr Marrow (Liam Neeson), locataire de Hill House et qui sous couvert d’étude des insomnies entend étudier la peur de trois sujets, n’en demandait pas tant. Il a aussi du mal à croire les propos d’un de ses cobayes, Eleanor, qui affirme que les enfants lui parlent. Mais lorsque la maison les agresse physiquement, plus question de croire à des hallucinations et tous n’ont que l’envie de partir, que se soit la sémillante Théodora ou l’agaçant Luke. Tous, sauf Eleanore qui comprend qu’elle a un rôle à jouer dans la libération des âmes enfantines.

Dans la pensée de Jan De Bont, le réalisateur, remettre au goût du jour La maison du diable de Robert Wise (The Haunting, 1963) signifiait visiblement utiliser la technologie moderne pour conférer aux effets spéciaux plus de réalisme et de spectacle. N’est-il pas aussi à l’origine des films Speed et Twister ? Deux films spectaculaires par l’action et les effets spéciaux, mais où, dans le cas de Twister, le scénario est d’une nullité absolue. Lorsque avec Scream, Wes Craven revisite le slasher, il réussit un tour de force parce qu’il a pris le temps de réfléchir aux aspects de ce type de film et qu’il en livre un exemple tenant du stéréotype et de la parodie.

Rien de tout cela dans Hantise, et les effets spéciaux remarquables ne permettent pas de sauver un scénario banal que les acteurs ne peuvent améliorer, condamnés qu’ils sont par le script à courir dans un dédale en criant après les enfants, dans le cas de Lili Taylor. Quant aux personnages, ils sont aussi insipides que stéréotypés malgré la tentative de les épicer comme dans le cas de Théo, jeune artiste insomniaque bisexuelle. Il faut bien davantage de spectaculaire pour sauver un film qui ne possède aucune autre qualité et certainement pas le talent de son réalisateur qui ne connaît pas le B.A. ba des films d’horreur où la peur s’immisce dans le spectateur par de petits riens. Ne s’improvise pas réalisateur de films d’horreur qui veut.

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