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LA MAISON DU DIABLE
10 Dooming Street
lundi 29 septembre 2003, par
Robert WISE (1914-2005)
Etats Unis, 1963, The Haunting
Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson
Entre deux comédies musicales, Robert Wise revient au fantastique, qui avait ouvert sa carrière de réalisateur avec La malédiction des hommes-chats (1944), en adaptant The Hauting of Hill House, roman de Shirley Jackson.
Anthropologue spécialisé dans le paranormal et le psychisme, le docteur Markway loue un lugubre, quoique original et lourdement décoré, manoir au passé sanglant chargé pour en étudier les phénomènes psychiques. Perdu dans la campagne de Nouvelle-Angleterre, la demeure est entretenue par un " sympathique " couple de gardiens. L’expérimentation de Markway repose sur la sensibilité de capteurs qui ne sont rien d’autres que deux jeunes femmes très différentes : l’une, Théodora s’avère cumuler charme, aisance et sensibilté psychique, l’autre, Eléonore Lance, est tout le contraire. Pourtant, l’atmosphère funèbre de la demeure influe fortement sur la seconde, d’autant que d’étranges phénomènes terrifient les occupants.
Trois ans après 13 fantômes de William Castle, La maison du diable constitue un classique du film d’atmosphère. Dénué de tout effet special, le film de Robert Wise crée un sentiment oppressant à partir des seuls jeux de la caméra et des acteurs. La performance de Julie Harris, qui porte presque à elle seule l’angoisse du film, avec le personnage d’Eléonore Lance, est impressionnante. En créant un antagonisme entre les personnalités des deux femmes, R. Wise accentue davantage le climat suscité par les actrices. Un tour de force que ne parviendra pas à réitérer de Bont dans son remake Hantise en 1999.