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HIGHLANDER : ENDGAME

samedi 29 décembre 2001, par von Bek

Douglas AARNIOSKOSKI

Etats-Unis, 2000

Christophe Lambert, Adrian Paul, Bruce Payne, Lisa Barbuscia, John Byrnes, Peter Wingfield.

Beaucoup était attendu du quatrième volet cinématographique de la saga Highlander ; d’une part parce qu’il fait suite à Highlander II, le retour, film original mais controversé, et Highlander III, film médiocre remettant la saga dans l’esprit initial du premier Highlander tout en introduisant une contradiction dans l’histoire ; d’autre part, et surtout, parce que il devait introduire l’univers de la série télévisée : Duncan MacLeod, les guetteurs, Joe Dawson, Methos...

De fait, la série domine Highlander : Endgame, à tel point que le spectateur a l’impression de regarder un épisode de la série, un mauvais de surcroît. Quelle que soit la qualité de cette dernière, elle n’est pas suffisante pour soutenir la comparaison avec un film. Or, elle est omniprésente dans ce film : le scénario, les acteurs, l’univers...

L’histoire s’ouvre il y a 10 ans (par rapport à quoi ?) quand Connor MacLeod, inquiet, fait venir Duncan MacLeod à New Yok pour le planter là sans raison apparente (a quoi cela sert de payer un scénariste ?). Dans la foulée, la boutique de Connor explose, tuant Rachel, sa fille adoptive. De désespoir devant tant de haine, Connor se retire dans un sanctuaire pour immortels las, géré par les guetteurs mais au bout de 10 ans, il se voit arraché à son repos par Jacob Kell, son ancien ami d’enfance responsable de la mort de sa mère et dont il a tué le père adoptif. Par esprit de vengeance, ce prêtre écossais persécute clandestinement Connor depuis 400 ans tout tuant les immortels sans aucun respect des règles. Commence une lutte pour échapper aux agissement de Kell qui a recruté une troupe d’immortels dont fait partie la femme de Duncan MacLeod. La solution ne viendra que de la conjugaison des forces des deux MacLeod réunis en un corps.

Dans cet imbroglio scénaristique où un immortel ne retrouverait pas son épée et dont le découpage scénique et narratif ne facilite pas le suivi, les éléments de la série contribuent davantage à confondre et ridiculiser qu’à embellir. Il devient dès lors vain de chercher une cohérence dans l’ensemble de la saga Highlander.

Passons sur la médiocrité du jeu de Christophe Lambert, il n’est pas le seul à être aussi mauvais : Adrian Paul, acceptable dans la série, se révèle piètre acteur de cinéma. Mais, comparé à Bruce Payne qui avait déjà manifesté son erreur d’orientation professionnelle dans Donjon & dragons, Adrian Paul et Christophe Lambert se révèlent presque des acteurs acceptables.

Il faut souligner aussi la mauvaise exploitation des éléments visuels et musicaux de la série depuis de petites démonstrations d’art martiaux surajoutées - notamment Donnie Yen, dont le personnage Jin Ke ne sert à rien en définitive - jusqu’aux flashbacks temporels placés en dépit de toute logique, tout comme les scènes de survols des superbes highlands que la répétition et l’illogisme rendent agaçantes en dépit de leur beauté.

De même l’univers de la série apparaît davantage galvaudé que valorisé : que ce soit des guetteurs - renommés veilleurs dans la VF par un traducteur peu au courant des choses - très mal utilisés qui tiennent une comptabilité des scores plus proche des jeux vidéos ou des statistiques de la NBA que de la chronique, sans parler de Joe Dawson ; ou qu’il s’agisse du passé de Duncan MacLeod dans lequel surgît une épouse immortelle si rancunière que le pardon final ne peut s’expliquer que par une pirouette du scénario pour parvenir à un happy end pas trop nostalgique.

En définitive, toutes les attentes furent déçues et toutes les craintes furent remplies et ce premier film de Douglas Aarniokoski s’inscrit dans la continuité mais celle de la nullité : on apprécie la constance avec laquelle la richesse du premier Highlander est gâchée. Après un tel râtage, la grande surprise vient de la mise en chantier d’un Highlander V dont on peut rêver qu’il ne verra jamais le jour.

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