THE AMAZING SPIDER-MAN : LE DESTIN D’UN HEROS

Marc WEBB (1974-)

Etats-Unis, 2014, The Amazing Spider-Man 2

Andrew Gardfield, Emma Stone, Jamie Foxx, Dane DeHaan

Ayant transformé l’essai d’Amazing Spider-Man, Sony pouvait passer à l’étape deux et rêver de trilogie selon le plan initial. Le deuxième opus s’ouvre sur notre héros en position de personnage torturé, comme il se doit pour un héros de comics depuis les années 70, entre la promesse faite au capitaine Stacy de tenir sa fille à l’écart des dangers attirés par son identité secrète et son amour pour Gwen. D’atermoiements en "je t’aime, moi non plus", c’est la belle qui claque la porte et le héros de tenter de l’oublier ... en la suivant quasiment tous les jours. Dans cette intrigue amoureuse se glisse, telle une anguille électrique, Max Dillon, employé de Oscorp, grand fan de spider-man mais aussi qui désire sortir de son anonymat et avoir son quart d’heure de célébrité : l’accident qui le dote de pouvoirs électriques pourrait bien le lui donner. Cependant quand l’intervention de Spider-Man semble le lui voler, son héros devient son ennemi. Un problème de plus pour Peter Parker qui se débat avec le secret de la disparition de ses parents et doit en plus dissuader son vieil ami Harry Osborn de se faire transfuser du sang de Spider-Man. Quand tous les problèmes se rencontrent, cela ne peut que mal finir...

Le scénario a paraît-il fait couler beaucoup d’encre et si son résumé semble effectivement traduire un manque de cohérence comme il lui a été reproché, j’ai trouvé que par ma part, le film ne reflétait pas ce problème. Beaucoup plus gênant a été pour moi la fin annoncée de Gwen Stacy par le comics, qui ôte non seulement un des personnages les plus attachants de cette nouvelle trilogie, mais surtout qui entache le film de prévisibilité. L’on sait trop vers où l’on s’achemine et cette destinée dramatique pèse jusque sur les épaules du spectateur. J’en connais qui ne sont pas allés voir cet Amazing Spider-Man, deuxième du nom, rien que pour ne pas voir mourir Miss Stacy !

Il y a quelque part de la tragédie grecque, du fatum, avec cet amour compliqué, ces amitiés trahies. Alors j’espère pour ma part que l’accueil mitigé ne fera pas faire d’erreurs à la production pour le troisième opus, d’autant que le personnage de Felicia Hardy, alias la chatte noire, pourrait assurer différemment le glamour du film si la charmante Felicity Jones continue à incarner le personnage.