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Golden City (1ère saison)

samedi 24 octobre 2015, par von Bek

DESSIN : Nicolas MALFIN (1971-)

SCENARIO : Daniel PECQUEUR (1948-)

COULEURS : Stéphane ROSA & Pierre SCHELLE (1967-)

Delcourt, coll. "Néopolis", 6 vol., 1999-2005

Golden City est une résidence fermée ultra-sélecte et une république urbaine flottante où ne sont admis que les plus riches. Créée par la mère de son président actuel, Harrisson Banks, elle n’accueille que ceux qui en ont les moyens et se croient hors d’atteinte. Cette belle sécurité, Harrisson Banks en éprouve toutes les limites quand l’avion transportant son épouse s’écrase en mer après une mystérieuse explosion. Il se rue à la rescousse mais il n’est pas le seul. Outre que l’épave attire des pilleurs de pièces détachées qui n’ont pas grand chose pour vivre tandis que la femme est convoitée par le Chacal, un mystérieux trafiquant de chair humaine, Banks tombe en fait dans un traquenard qui n’avait pour objet que de lui faire quitter Golden City pour le faire remplacer par un double sorti d’on ne sait où. Dépossédé de son identité, convaincu de meurtre et devenu un repris de justice, Harrisson Banks n’aura de cesse de faire la lumière sur cette affaire et de récupérer son nom.

Lancée par une idée de son scénariste Daniel Pecqueur, la série Golden City est, avec de nombreuses autres (Travis, Carmen McCallum...) ce que j’appelle une enfant d’Aquablue. D’abord parce qu’elle naît au sein du staff de la maison Delcourt qui a été lancée par la série de Cailleteau et Vatine. C’est d’ailleurs ce dernier qui déniche Nicolas Malfin pour mettre en image le scénario de Pecqueur. Ensuite parce qu’elle emprunte le même chemin thématique : un récit bourré d’action dans un contexte futuriste plus ou moins développé. Golden City ne déplace pas son histoire dans l’espace, mais montre un futur assez chaotique pour la Terre sans en livrer tous les détails, dans la première saison du moins. On comprend qu’il y a eu une hausse du niveau des océans, mais quant à savoir pourquoi...

S’y retrouve aussi une critique des inégalités sociales, non sans une certaine naïveté si l’on considère la pitié éprouvée par Banks envers la bande d’orphelin de Mifa, usant par là du cliché du riche empreint de gratitude envers ceux qui le sortent de sa cage dorée pour lui faire goûter les plaisirs simples de la vie, un comportement complètement en rupture avec le marchandage publicitaire obtenu en échange de vaccins pour les pays en développement tout au début de la série.

Mais c’est surtout le dessin de Nicolas Malfin qui rattache clairement Golden City à son éditeur. Tout en rondeurs aussi bien techniques que charnelles, son trait évoque celui de Vatine ou de Tota dans Aquablue. Il a ce même talent pour dessiner des machines futuristes.

Tout au plus puis-je reprocher à cette première saison, une intrigue quelque peu redondante - Banks se fait arrêter par les autorités ou par la pègre puis s’évade à de multiples reprises - et un dénouement qui manque d’ambition par rapport aux ficelles qu’il tirait. Golden City n’en reste pas moins une bonne série de SF.

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